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Sciences humaines & sociales
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Suffit-il qu'un chevalier valeureux et qu'une belle et sage jeune fille se rencontrent, connaissent l'éblouissement au premier regard puis s'épousent pour que tout soit dit sur le mariage et l'amour ? Certes non, car l'aventure aura tôt fait de les rattraper et, avec elle, les épreuves et le doute : le salut et la joie sont à ce prix... Érec et Énide, qui inaugure la merveilleuse série des récits arthuriens, est le premier véritable roman de notre littérature.
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Victor Hugo justifie en ces termes l'intérêt extrême que l'oeuvre de Lucrèce suscite chez les lecteurs modernes. Or, de récentes découvertes scientifiques ont encore élargi sa sphère d'influence. Au ler siècle avant J.-C., le poète latin ne se contenta pas d'offrir à ses compatriotes la doctrine d'Epicure, leur permettant d'accéder pleinement à la philosophie, mais il traduisit en visionnaire le mouvement incessant des atomes et le perpétuel devenir des choses au sein du vide infini. Son oeuvre explore l'univers physique et le savoir grec, mais aussi notre vie quotidienne. Gardien essentiel de la doctrine épicurienne. vivant à une époque de violence et d'oppression, Lucrèce révéla non sans ferveur les moyens d'un bonheur accessible à tous. La version française que l'on présente ici se veut l'écho de la tension jamais abolie entre la poésie et la raison dans le De rerum natura. Inventant un langage de la nature, Lucrèce lui a donné des cadences que cette traduction essaie de transposer.
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Lais féeriques des XIIe et XIIIe siècles
Pär Lagerkvist
- Flammarion
- Gf ; Bilingue
- 4 Janvier 1999
- 9782080706720
A l'origine, les lais sont des compositions musicales exécutées sur la harpe ou la rote et relatant une aventure, un évènement plus ou moins merveilleux. De cette partition musicale s'est peu à peu détaché le texte pour donner un genre narratif. Ces oeuvres sont anonymes.
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Habile politique, meneur d'hommes écouté, Geoffroy de Villehardouin a joué un rôle important tout au long de la quatrième croisade, de 1200 à 1207, surtout au début (ambassade de Venise, choix de Boniface de Montferrat comme chef de l'armée) et à la fin, après la seconde prise de Constantinople. Ce fut, au sens médiéval du terme, un prudhomme qui, dans un monde tenté par l'individualisme - c'est le temps du chevalier errant-, a constamment recherché l'unité contre toutes les forces de dissolution.Sa sobre grandeur, son absence de complaisance envers soi-même, son refus de s'exhiber et sa discrétion forcent le respect et l'admiration, même s'il arrive que son récit soit tendancieux et défende les choix des grands. Comme l'a écrit Sainte-Beuve, «jusqu'à la fin sur la brèche, il porte intrépidement l'épée, il tient simplement la plume ; c'est assez pour offrir à jamais, dans la série des historiens hommes d'action où il s'est placé, un des types les plus honorables et des plus complets de son temps».
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De tous les romans de Chrétien de Troyes, Cligès est sans doute le plus surprenant : aucun géant, aucun monstre à combattre, aucun nain insolent, plus trace non plus de fontaine ou de gué gardés par un chevalier irritable... Ce conte d'armes et d'amour, qui nous fait voyager de la Grèce à Cologne en passant par l'Angleterre du roi Arthur, emprunte fort peu à la "matière de Bretagne" ; il puise à d'autres sources, à commencer par la célèbre légende de Tristan et Iseut, dont il apparaît comme le contrepoint. Si aucun obstacle ne s'oppose à l'union de Sore-damor et d'Alexandre, venu de Constantinople pour servir le roi Arthur, l'histoire de leur fils Cligès, au contraire, est celle d'un amour impossible : Cligès aime Fénice, belle comme le Phénix... qui est l'épouse de l'empereur son oncle. Il en est aimé, mais la jeune femme refuse de se partager : elle entend se donner corps et coeur à lui seul. Réussira-t-elle là où Iseut a échoué ? Cet amour intransigeant pourra-t-il trouver une issue autre que la mort ? Dans Philomena, Chrétien dévoile une facette de l'amour plus sombre encore : adaptant un récit tiré des Métamorphoses d'Ovide, il raconte comment le désir peut mener un homme à la folie et au crime.
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Mémoires ; livres I à III
Philippe de Commynes
- Flammarion
- Gf ; Bilingue
- 29 Octobre 2007
- 9782080712202
D'abord écrits pour l'historien Angelo Cato, ces mémoires sont ensuite devenus une oeuvre autonome où l'historien ne se contente pas de raconter l'histoire mais la commente et la juge. Dans les six premiers livres, Commynes relate le règne de Louis XI.
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Mémoires ; livres IV à VI
Philippe de Commynes
- Flammarion
- Gf ; Bilingue
- 29 Octobre 2007
- 9782080712219
Commynes Mémoires (Livres IV-VI) Au départ simple matériau destiné à l'archevêque Angelo Cato, les souvenirs de Philippe de Commynes, au fil de leur rédaction, sont devenus une oeuvre autonome, marquant la naissance d'un genre inédit : celui des Mémoires, où l'historien, non seulement acteur et témoin de l'Histoire, s'en fait aussi le juge et l'arbitre. Dans les six premiers livres, qui relatent le règne de Louis XI, trois portraits se détachent et s'entrelacent : ceux de Louis XI, de Charles de Bourgogne, dit le Téméraire, et du mémorialiste en personne. À travers le duel entre la force du Téméraire, que Commynes abandonna en 1472, et la ruse de Louis XI, qu'il rejoignit alors et dont il fut le conseiller pendant plus de dix ans, c'est le destin tragique de la maison de Bourgogne qui est suivi pas à pas. Tout à la fois récit historique, autojustification, recueil de conseils politiques, de maximes et de réflexions sur la condition humaine, cette somme autobiographique annonçant les Essais de Montaigne livre un éclairage irremplaçable sur la seconde moitié du XVe siècle.
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Mémoires sur Charles VIII et l'Italie : Livres VII et VIII
Philippe de Commynes
- Flammarion
- Gf ; Bilingue
- 22 Février 2002
- 9782080710932
Commynes connaît bien l'Italie : en 1478, il a effectué pour Louis XI une ambassade dans la Florence des Médicis ; par la suite, il a beaucoup fréquenté à la cour les émissaires transalpins, négociateurs avisés ; en 1494, alors qu'il atteint sa pleine maturité, il est envoyé à Venise par le roi Charles VIII. De cette dernière aventure italienne témoignent les livres VII et VIII des Mémoires qui sont, certes, une chronique précise des années 1494-1495, mais aussi un approfondissement de la pensée politique de leur auteur. S'il reconnaît chez les grands princes les qualités essentielles du sens et de la vertu (c'est-à-dire de la fermeté dans l'action), Commynes met surtout en valeur ces professionnels du savoir politique que sont les conseillers et les ambassadeurs. Parce qu'ils font quotidiennement l'expérience des contraintes et des nécessités dans le feu des batailles ou à la table des pourparlers, ils incarnent l'intelligence qui convient à ce monde perçu - intuition novatrice - comme contingent. Avant Machiavel, Commynes se livre à une analyse d'une lucidité prémonitoire : la question du politique n'est pas de savoir quel est le meilleur gouvernement possible, mais comment promouvoir une pratique de la politique fondée sur des compétences spécifiques.