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Gallimard
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Le lion de Rosa (Bonheur)
Laurence Bertrand dorléac
- Gallimard
- Art Et Artistes
- 7 Novembre 2024
- 9782073080493
À force de regarder une étude de lion et de lionne de Rosa Bonheur, Laurence Bertrand Dorléac imagine toutes sortes de contes qui exagèrent une vie singulière. Elle revient à l'imaginaire de l'artiste en matière de modèle, de dessin, de couleur, mais aussi d'animaux, de château, de carrière, de politique, de domptage ou d'amour. Pour saisir la folie douce de son oeuvre, elle retourne à un siècle de fer qui ne donne presque aucune chance à une femme d'exister.
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Marcel Duchamp : La magie de l'art
Pascal Rousseau
- Gallimard
- Art Et Artistes
- 31 Octobre 2024
- 9782073057518
Figure incontournable de l'avant-garde du XX? siècle, connu pour le geste iconoclaste du ready-made, Marcel Duchamp a trop vite été lu et interprété comme un artiste de la fin de l'art. Duchamp serait celui qui voulait, selon ses propres mots, «liquider complètement l'art» ou «tourner l'art en dérision». Mais, à le suivre dans ses oeuvres et ses déclarations, on découvre assez vite une autre facette, celle d'un artiste qui, tout en affirmant vouloir ne plus produire d'oeuvres, repense la fonction de l'art à partir de nombreux emprunts à une culture fin-de-siècle croisant anarchisme et symbolisme. S'appuyant pour partie sur les propos de Duchamp lors d'une fameuse conférence de 1957 consacrée au «processus créatif», cet ouvrage examine le poids et la fonction de cet héritage dans lequel Duchamp puise non seulement des modèles (médium, esthète, thaumaturge), mais un esprit de transgression qui annonçait, avant l'heure, une refonte radicale des notions d'auteur et de performance artistique, à grande distance de la démystification de l'art annoncée.
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Des visages entre les draps : La ressemblance inquiète, II
Georges Didi-Huberman
- Gallimard
- Art Et Artistes
- 25 Avril 2024
- 9782073000972
La ressemblance, particulièrement à l'époque de la Renaissance, n'est souvent qu'un mythe : à la fois une opération «légendaire», littéraire, et un «bricolage», un montage technique destiné à réunir dans le concret des ordres de pensée ou de réalité tout à fait hétérogènes. C'est ainsi que le fameux «portrait de Dante» par son «ami Giotto» - qui a fixé jusqu'à aujourd'hui notre image du poète - n'aura été qu'une invention rétrospective destinée à fonder, au XVI? siècle, l'idée d'une Renaissance tout entière ordonnée par la conquête des ressemblances optiques et picturales... et à refouler de notre culture historique l'importance des ressemblances par contact en usage dans maints objets florentins du Trecento et du Quattrocento. Une réflexion sur un célèbre portrait en buste, moulé et modelé en terre cuite, poursuit ce parcours critique : à travers son destin dans le discours de l'histoire de l'art - chef-d'oeuvre de Donatello ou, au contraire, oeuvre indigne du qualificatif même d'«artistique» ? - on verra émerger quelques présupposés théoriques majeurs de la discipline elle-même qui, trop souvent, ignore qu'elle regarde aussi avec ses... mots. Dans l'autoportrait «christique» de Dürer, enfin, nous aurons à découvrir que l'image peinte n'avait rien, pour lui, d'une simple conquête virtuose sur le monde visible. Envisagée au prisme de son inquiétude religieuse, elle s'imposait plutôt comme un drame de la ressemblance : ainsi dans la hantise de visages disparaissant sous le blanc des linceuls.
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«Le chemin que l'on n'a pas pris, au carrefour, ne conduisait pas à un pays autre. "Là-bas", ç'auraient été les mêmes horizons qu'ici, les mêmes seuils et les mêmes hommes, au mieux quelque variante sans grand relief au sein d'un unique réel. Et pourtant il est des esprits que cette occasion illusoire ne cessera de hanter. Ils croient côtoyer un arrière-pays qu'à un carrefour nouveau - le hasard aidant cette fois, ou grâce à un signe, soudain compris - ils pourront peut-être rejoindre. Pourquoi cette aspiration, que recouvre-t-elle ? Et quel rapport a-t-elle avec notre besoin d'images, et quel rapport "les images" ont-elles avec le dessein propre des oeuvres ? Je cherche à définir la réfraction ontologique : par quoi l'unité, cette lumière, ayant à nous atteindre à travers des mots aujourd'hui extériorisés, dévie dans leur épaisseur au point que son origine apparaît ailleurs qu'en l'existence, sa substance autre que celle des actes quotidiens, sa forme trouble, irrégulière, mouvante - ce brisement, toutefois, étant notre imaginaire, ce glissement sur des crêtes au moins l'incitation au désir.»
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Donner à voir : Images de Birkenau, du Sonderkommando à Gerhard Richter
Eric de Chassey
- Gallimard
- Art Et Artistes
- 30 Mai 2024
- 9782073058027
En 2014, le peintre Gerhard Richter achève quatre tableaux abstraits qu'il nomme Birkenau. Ils sont le résultat de sa longue confrontation avec quatre photographies prises pendant l'été 1944 près du crématoire V d'Auschwitz-Birkenau par les membres du Sonderkommando affectés à la préparation des victimes et au traitement de leurs cadavres. Ce sont les seules images documentant de façon directe le processus d'extermination des Juifs d'Europe par gazage et destruction de leurs restes. Éric de Chassey analyse ici ces photographies, à partir de leur matérialité et de ce que l'on sait des conditions de leur prise de vue, et mène une enquête minutieuse pour comprendre quels traitements, problématiques, elles ont subis de la part d'un artiste contemporain attaché à maintenir vivante la mémoire de la Shoah. Il montre ainsi comment, à force de spectacularisation et de relativisme, nous sommes devenus
insensibles aux enjeux moraux et politiques des images et de la manière dont on les montre et les regarde. -
La Ressemblance inquiète Tome 1 : L'Humanisme altéré
Georges Didi-Huberman
- Gallimard
- Art Et Artistes
- 6 Avril 2023
- 9782073000927
En définissant l'histoire de l'art comme «discipline humaniste», Erwin Panofsky entendait un tel humanisme dans la perspective de cette longue tradition, éthique autant qu'érudite, qui court depuis l'Antiquité et aura trouvé sa moderne reformulation chez Kant. L'humanisme s'entendait aussi dans son acception historique de moment crucial pour la culture occidentale, à savoir la Renaissance italienne et nordique. C'est un fait frappant que l'histoire de l'art s'est souvent refondée dans sa propre méthode à partir d'une vision renouvelée qu'elle pouvait offrir de cette période fascinante et initiatique à bien des égards. Mais il faut compléter cette histoire de l'art par une anthropologie des images, des regards, des relations de ressemblance. Et renouer par là avec le point de vue d'Aby Warburg, pour qui l'humanisme fut un âge non seulement de conquêtes majeures, mais aussi d'inquiétudes, de tensions, de crises, de conflits. Cet ouvrage réunit une série d'études où l'humanisme renaissant se révèle altéré dans certains objets figuratifs. On y découvre comment la ressemblance inquiète autant qu'elle s'inquiète, délivrant ses symptômes par-delà tous les signes iconographiques qu'on peut y reconnaître. Qu'il s'agisse de la Peste noire, de l'expression pathétique, du portrait ou des multiples usages figuratifs de la cire, dans tous les cas l'humanisme aura montré son malaise impensé, sa fêlure constitutive : une fatale altération qui est vocation à l'altérité.
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Etel Adnan : Les anges, le brouillard, le Palais de la nuit
Yves Michaud
- Gallimard
- Art Et Artistes
- 9 Novembre 2023
- 9782072997273
Etel Adnan (1925-2021) a connu sur le tard une reconnaissance qui ne cessera de grandir. Vivant tour à tour dans plusieurs pays (Liban, France, États-Unis, Grèce, etc.), écrivant en français et en américain, poète, peintre et philosophe, elle n'a jamais cherché la célébrité, mais voulait simplement «vivre en poète». Figure fascinante, conteuse orientale, elle rayonnait d'intelligence, de culture et de sensibilité. Cette personnalité, que l'auteur a eu le bonheur de fréquenter ne doit surtout pas faire oublier l'oeuvre : un oeuvre peint et dessiné exceptionnel et un oeuvre écrit qui la situe parmi les très grands poètes de la seconde moitié du XX? et du début du XXI? siècle. ll n'est pas possible de séparer les aspects de cet oeuvre : philosophie, vie, poésie et oeuvre peint forment un même tissu. Elle-même disait que la vie est un tissage. Etel Adnan : Les anges, le brouillard, le Palais de la nuit suit la symphonie des thèmes de l'oeuvre : déplacement, engagement, philosophie des éléments et de l'espace, rêves de l'intersidéral, rythmes du monde, anges appelant à l'évasion, ouverture intégrale au présent.
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Ninfa dolorosa ; essai sur la mémoire d'un geste
Georges Didi-Huberman
- Gallimard
- Art Et Artistes
- 14 Mars 2019
- 9782072821523
Ce quatrième volume de la série Ninfa est une enquête sur les gestes de lamentation, lorsqu'un défunt se voit pleuré par une mère (Mater dolorosa), une épouse ou une jeune soeur (Ninfa dolorosa). Tout part d'une photographie extraordinaire de Georges Mérillon intitulée la Pietà du Kosovo (1990) et des questions qu'elle a immédiatement soulevées dans le monde médiatique comme dans sa réception par certains artistes contemporains, tel Pascal Convert. Suivant, une fois de plus, les leçons d'Aby Warburg, Georges Didi-Huberman «construit la durée» de ces images en interrogeant les métamorphoses du pathos et de ses formes gestuelles dans l'histoire. L'enquête sera donc en même temps serrée (sur le cas kosovar) et ouverte, explorant les rapports entre le présent le plus proche et le passé le plus lointain, l'Occident et l'Orient, le christianisme et l'islam, le modèle tragique et les formes bibliques de la lamentation. Il n'en fallait pas moins pour proposer, de ce geste, un essai d'anthropologie historique.
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Ninfa fluida ; essai sur le drapé-désir
Georges Didi-Huberman
- Gallimard
- Art Et Artistes
- 20 Novembre 2015
- 9782070107568
C'est avec les nymphes des tableaux de Botticelli et de Léonard de Vinci qu'Aby Warburg a réinventé notre façon de comprendre le monde des images. Il sera ici question de « mouvements émouvants », de draperies dans le vent, de « poursuites érotiques », de turbulences lucrétiennes et de « survivances de l'Antiquité ». Mais aussi d'une relecture de ces notions historiques fondamentales que sont les « sources », les « influences » ou ce qu'on appelle les « courants » artistiques. Pour comprendre l'art et son histoire, il faudrait donc engager quelque chose comme une véritable dynamique des fluides, qui est aussi la dynamique des jeux entre mémoires et désirs que les images mettent en scène. Et c'est aussi dans notre contemporanéité même que viendra s'observer la dynamique de cette longue durée, quand la figuration des mouvements du désir - tour à tour érotiques et mortifères - devient quelque chose comme le milieu d'immanence des images elles-mêmes.
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Un espace inobjectif ; entre les paroles et les images
Annie Le Brun
- Gallimard
- Art Et Artistes
- 21 Novembre 2019
- 9782072843433
«Je devais avoir six ou sept ans, quand on me rapporta d'Angleterre La Belle au bois dormant en pop-up. Ouvrant ce livre, je vis soudain éclore un monde entre mes deux mains. Un monde léger, profond, un monde bleu profond. Je ne désirai qu'y pénétrer. Je n'en suis jamais vraiment revenue. Depuis lors, j'ai gardé la certitude que la pensée a au moins trois dimensions, déployant cet espace, où les mots et les images n'en finissent jamais de se rencontrer. Avec le recul, je me suis rendu compte que je n'ai jamais rien cherché d'autre que cet espace intermédiaire, où vient prendre forme tout ce qui nous importe. Espace ni subjectif, espace ni objectif, espace inobjectif. Notre chance est qu'il revient à certains artistes de jouer leur vie à ce jeu et de nous révéler alors le lointain qui nous habite. J'en aurais guetté toutes les approches, singulières ou plurielles. Ce recueil est le carrefour de leurs étranges mouvances. Il y va du déploiement de toute pensée, trouvant sa forme dans l'espace qu'elle fait soudain vivre. Rien n'est aujourd'hui plus menacé que cet espace paradoxal. Jusqu'à quand les contes nous seront-ils garants, comme La Belle au bois dormant l'aura été pour moi, que le grand maître de jeu continue d'être le désir en quête de lui-même?»Annie Le Brun.
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Ninfa profunda ; essai sur le drapé-tourmente
Georges Didi-Huberman
- Gallimard
- Art Et Artistes
- 20 Avril 2017
- 9782072711398
On trouve dans la poésie et les romans de Victor Hugo une étrange correspondance : regarder une femme - en la désirant - équivaut à sombrer dans la profondeur d'un océan. Voir la femme? «Voir le dedans de la mer». Voir une tempête se lever? Sentir monter les effluves du désir. Comment l'écriture va-telle rendre sensibles les tourments psychiques pour autant qu'ils sont faits aussi de tourmentes physiques et, même, atmosphériques?
Nous voici alors convoqués, au-delà de l'exégèse littéraire, sur le plan d'une vaste phénoménologie du monde visible : c'est bien matériellement, en quelque sorte, que cette équivalence se manifestera sur chaque feuille de papier dans l'immanence même des images admirables inventées par Victor Hugo - façon de découvrir, dans les chimères hypocondriaques du peintre-poète, un grand art lucrétien capable de donner à chaque organe l'immensité d'une tempête et à chaque milieu l'intensité d'un geste corporel animé de passion.
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écrits sur l'art : édition de David Gullentops
Jean Cocteau
- Gallimard
- Art Et Artistes
- 7 Avril 2022
- 9782072954818
Les Écrits sur l'art rassemblent les articles, préfaces, hommages et études monographiques que Jean Cocteau a consacrés aux artistes qu'il a côtoyés et admirés. Notamment les principaux représentants de l'avant-garde, Gleizes, Picasso, Braque, Dalí, Delaunay, Modigliani, Dufy, Matisse, Lipchitz, Picabia, Man Ray et De Chirico ; tout en y incluant les femmes artistes actives en cette période, Abbott, Krull, Madame d'Ora, Laurencin, Lagut, Fini, Vautier.
L'ouvrage contient les éloges aux maîtres du passé qu'il a pris pour modèles : le Greco, le Douanier Rousseau, Watteau, Toulouse-Lautrec, Cappiello, Vermeer, Cézanne, Tiepolo, Rembrandt, de Vinci, Van Gogh, Morisot, Ingres, Delacroix ; ainsi que les témoignages de soutien aux jeunes créateurs qu'il a considérés comme des précurseurs dans leur domaine : Bérard, Harold, Bellmer, Clergue, Buffet, Mathieu, Moretti.
Ce volume montre comment Cocteau relie les différentes disciplines artistiques : le dessin, la caricature, la peinture, la décoration d'intérieur, le décor de théâtre, la mode, la photographie, la sculpture, la céramique et la tapisserie. Et révèle ses conceptions sur la création artistique en général, tout en livrant un panorama permettant de saisir l'évolution de l'esthétique dans la première moitié du XXe siècle.
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Correspondance ; 1902-1913
Rainer Maria Rilke, Auguste Rodin
- Gallimard
- Art Et Artistes
- 22 Novembre 2018
- 9782070179589
Lorsque Rainer Maria Rilke naît à Prague en 1875, Rodin a déjà trente-cinq ans. Fort de ses premiers succès, il est en passe de s'imposer, en quelques décennies, comme l'un des sculpteurs les plus talentueux et innovants de son époque. De son côté, le jeune Rilke se destine tôt à l'écriture, et publie dès 1896 ses premiers recueils de poèmes. Peu après avoir découvert l'oeuvre de Rodin, notamment grâce à son épouse, la sculptrice Clara Westhoff, il reçoit la commande d'un livre sur l'artiste et se rend à Paris pour le rencontrer. Pour la première fois rassemblée, cette correspondance retrace, de 1902 à 1913, la relation entre deux hommes a priori dissemblables:le jeune poète désargenté maîtrisant encore mal la langue française et le sculpteur au faîte de son art et de sa gloire, à la tête d'une véritable entreprise chargée de la diffusion de son oeuvre. Rilke donne du «Maître» à Rodin et analyse son oeuvre dans de longues lettres, tandis que les réponses du sculpteur sont lapidaires, sans pourtant dissimuler son affection pour le jeune poète. De 1905 à 1906, Rodin engage Rilke comme secrétaire et l'héberge à Meudon. Une brouille survient, puis se dissipe. Ils renoueront des rapports soutenus entre 1908 et 1911, à l'hôtel Biron, futur musée Rodin, que Clara Westhoff fait découvrir à son mari. Le poète a beaucoup publié, il est reconnu - ils sont désormais sur un pied d'égalité. Considéré en Allemagne comme le «gardien à la porte rodinienne», Rilke affirmera plus tard que c'est grâce à Rodin que Paris aura longtemps été le seul point d'attache dans sa vie de déraciné. Cette correspondance dessine un échange émouvant, à la croisée des générations, des disciplines artistiques, des langues et des cultures, entre deux personnalités hors du commun, et témoigne, avant l'heure, d'un véritable esprit européen.
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Ombres portées ; leur représentation dans l'art occidental
Ernst hans Gombrich
- Gallimard
- Art Et Artistes
- 20 Novembre 2015
- 9782070107551
Il s'agit d'une nouvelle édition de ce petit mais passionnant essai de l'un des plus grands historiens de l'art du xxe siècle, publié pour la première fois en 1996 dans la collection « Art et Artistes ».
Il faut regarder autour de soi pour remarquer les ombres projetées par les objets sur les surfaces environnantes, aussi bien en plein jour qu'à la lumière artificielle. Ces ombres peuvent s'estomper, mais jamais disparaître tout à fait. Sauf dans la majorité des peintures.
Les artistes se servent des ombres portées pour attirer l'attention sur l'éclairage du tableau et pour donner plus de solidité aux objets qui interceptent la lumière. Ces ombres peuvent contribuer au climat d'une peinture. Elles peuvent révéler la présence de quelqu'un ou de quelque chose en dehors de l'espace représenté. Pourtant, comme le souligne E. H. Gombrich, elles n'apparaissent que çà et là dans l'art occidental, qui a plutôt tendance à les oublier ou les éliminer.
Dans cette nouvelle édition, toutes les illustrations des plus célèbres peintures montrant des ombres sont reproduites en couleurs et dix-huit illustrations supplémentaires accompagnent la préface de Neil Mac Gregor, directeur du British Museum et l'introduction de Nicholas Penny, directeur de la National Gallery de Londres.
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Pour en finir avec la nature morte
Laurence Bertrand dorléac
- Gallimard
- Art Et Artistes
- 19 Novembre 2020
- 9782072886096
Ce livre revisite de fond en comble le genre de la nature morte comme lieu idéal du dialogue entre le vivant et le non-vivant, entre nous et les choses, entre présent et passé. Il invite à repenser l'histoire et la géographie de la représentation des choses : il remonte à la Préhistoire et ouvre des frontières sur d'autres contrées que l'Europe et les États-Unis. Il établit des correspondances entre les arts contemporains et les arts anciens en montrant de quelle manière les choses représentées par les artistes sont un bon observatoire des sensibilités.Cet essai est aussi une histoire de la tension entre l'abondance et son contraire, entre l'être et l'avoir depuis que l'on accumule des vivres, des outils, des armes, des proies, des vêtements, des parures, des choses désirables. Il est fondé sur l'observation des oeuvres d'art des peintres, sculpteurs, photographes et cinéastes (anonymes, Piraïkos, Mu Qi, Aertsen, Spoerri, Gupta, Tati, Tarkovski...) et sur la pensée des savants (Philostrate, Marx, Weber, Sterling, Barthes, Latour, Appadurai...) - et est traversé par l'esprit des poètes et des écrivains (Montaigne, Deubel, Baudelaire, Hugo, Michaux, Ponge, Perec...).
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Correspondance
Camille Claudel, Anne Rivière, Bruno Gaudichon
- Gallimard
- Art Et Artistes
- 16 Janvier 2014
- 9782070143252
La correspondance de Camille Claudel à son frère Paul, à sa mère, à Rodin dont elle fut l'élève et la maîtresse, a, depuis la redécouverte de l'artiste, été largement utilisée dans les romans, essais, catalogues raisonnés et expositions, émissions de télévision et longs métrages qui lui ont été consacrés, en France et dans le monde.
Ces dernières années, d'autres ensembles de correspondance ont été publiés - à Florence Jean, une amie anglaise de sa jeunesse, ou au critique Gustave Geffroy, par exemple. De même les lettres - soit écrites par Camille Claudel et non expédiées, soit reçues et non transmises à l'artiste - conservées avec les divers dossiers médicaux des hôpitaux de Ville-Évrard et de Montdevergues.
Une édition, réunissant l'ensemble des lettres, aujourd'hui accessibles, confrontant pour chacune les diverses transcriptions aux originaux, justifiant les datations proposées pour les documents non datés et éclairant par des notes le contenu de ceux-ci, s'est donc imposée comme nécessaire. On y a également inclus des lettres « fantômes », lettres non localisées, mais dont l'existence est avérée par le contenu d'autres documents. Cet ensemble de correspondance fournit un outil de travail aux chercheurs, mais veut aussi offrir à un plus vaste public une approche à la fois objective et subjective de la vie de Camille Claudel.
Cette 3e édition est augmentée de 36 lettres de Camille Claudel au marchand, collectionneur et critique d'art belge Léon Gauchez. Découvertes en 2011, elles sont conservées par la Bibliothèque des Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique, à Bruxelles.
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Paul Veyne a écrit un texte «révolutionnaire» qui explique la fresque de la Villa des Mystères à Pompéi. Un siècle après sa découverte, elle est toujours la plus grande, la mieux conservée et la plus fascinante des peintures antiques. Pourtant, pèse sur cette fresque un contresens séculaire qui y déchiffre des Mystères mystiques païens. Paul Veyne a exposé sa propre théorie dans une première version publiée dans un ouvrage collectif en 1998, dont il publie aujourd'hui le texte repris, modifié et définitif. Longue d'une vingtaine de mètres, la fresque court sur les murs de la grande salle de la villa, où le visiteur se voit cerné par vingt-neuf figures grandeur nature : dames élégantes, nudités, divinités, musiciens, et des Silènes et des satyres composant le cortège de Dionysos. Pas d'hommes mortels, rien que des femmes et un garçonnet qui apprend à lire. Depuis sa découverte en 1911, des questions se sont posées et beaucoup de commentateurs y ont vu la représentation d'une initiation aux Mystères de Bacchus. Or Paul Veyne est allé contre ces théories en démontrant brillamment qu'il s'agit en fait d'un jour de mariage tout à fait profane, toilette de la mariée et nuit de noces comprises. Le lecteur suit ainsi pas à pas l'interprétation de la mégalographie pompéienne qui lui fait revivre l'Antiquité romaine et la vie à Pompéi. Vient alors l'envie irrésistible de se rendre ou de retourner sur ces lieux.
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Faire rêver ; de l'art des Lumières au cauchemar publicitaire
Thomas Schlesser
- Gallimard
- Art Et Artistes
- 17 Octobre 2019
- 9782072799440
Cet ouvrage est une histoire de ce qui fait rêver et de ceux qui font rêver:architectes des Lumières, partisans de la suggestion tels que Turner ou Mallarmé, visionnaires surréalistes, cinéastes du fantastique... Il reconstitue depuis le XVIII? siècle jusqu'à nos jours la généalogie d'une ambition extraordinaire:trouver les meilleures formules pour stimuler l'imaginaire et inventer un monde enchanté, ce que les saint-simoniens désignent comme un «paradis terrestre», grâce à l'influence de la création sur la psyché. C'est donc aussi une histoire politique car cette quête est sous-tendue par des projets de réforme de la société au potentiel parfois totalitaire. Le fantasme esthétique tourne alors au cauchemar publicitaire et asservissant - au point de rendre la formule «faire rêver» suspecte, sinon dangereuse. Dialogue entre les arts, les idées et les sciences, le présent essai fait écho à des problématiques qui vont bien au-delà de la culture visuelle, traitant aussi bien des développements de l'intime en Occident que des hantises post-humanistes.
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La cochenille, de la teinture à la peinture
Georges Roque
- Gallimard
- Art Et Artistes
- 29 Avril 2021
- 9782072852312
L'ouvrage de Georges Roque, l'un des plus grands spécialistes mondiaux de la couleur en art, est consacré au pigment rouge tiré de la cochenille, insecte hémiptère que les peintres ont utilisé à partir de la seconde moitié du XVI? siècle.Il entreprend de remonter à la création de cette couleur qui, comme d'autres dès le Moyen Âge, était obtenue par la préparation, le broyage d'insectes, de plantes, de minéraux ou de mollusques.La méthode proposée rompt avec la façon commune d'approcher les couleurs, généralement analysées avant tout sous l'angle esthétique. Il s'agit, à partir du cas particulier de la cochenille, d'aborder la couleur comme la partie d'un tout complexe dans lequel la valeur esthétique est certes présente, mais corrélée à la valeur économique et à la valeur sociopolitique. Originale et plurielle, la démarche de Georges Roque convoque aussi bien l'histoire économique et l'industrie textile que les disciplines scientifiques de pointe. De Séville à Venise et à Amsterdam, il invite ainsi à porter un regard neuf sur les chefs-d'oeuvre de Velazquez, Titien, Véronèse, Rembrandt, Renoir ou Van Gogh.
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Les arcs-en-ciel du noir : Victor Hugo
Annie Le Brun
- Gallimard
- Art Et Artistes
- 15 Mars 2012
- 9782070137039
«À plusieurs reprises, on s'est déjà intéressé aux jeux de l'ombre et de la lumière chez Victor Hugo comme à son activité graphique indissociable du noir de l'encre. Mais a-t-on mesuré quelle puissance génératrice a chez lui l'obscur, qui semble l'équivalent d'une énergie noire tout aussi déterminante dans ses écrits que dans ses dessins? Jusqu'à lester l'une et l'autre d'une gravité inédite qui les travaille pareillement de l'intérieur. D'où ce que j'appelle les arcs-en-ciel du noir, dont l'idée m'est venue lors d'une invitation à faire une exposition à la Maison de Victor Hugo. Reflétant le parcours de cette exposition, ce livre a pour objet de faire apparaître comment, chez Victor Hugo, cette énergie noire irradie dans tous les domaines pour y déployer, à travers autant de répliques souterraines de l'arc-en-ciel, une force de transfiguration à l'origine de cette énormité poétique qui n'a pas fini de nous sidérer.» Annie Le Brun.
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«À la question:Expliquez-moi votre peinture!, je lance:Si je pouvais le dire, je ne le peindrais pas. Développerais-je, aussitôt mon tableau deviendrait la poupée du ventriloque. Mais la peinture ne couvre pas tout... Peintre écrivant, je ne suis pas toujours un fanatique de la peinture. Souvent elle m'offre des facilités, je me les passe. Écrire me pose davantage de problèmes, m'en impose. Je biffe à longueur d'idées et de pages. Dans l'ordonnance ratissée du parc typographique subsistent peu de traces de mon vagabondage. Dommage. Le peintre qui tire parti de ses ratures aime les exhiber. Le livre imprimé, au contraire, masque celles de l'écrivain. Porte-à- faux de ce préambule:Roue libre ne parle pas du tout de cela. Il y sera question de roues et d'interprétations tissées dans leurs rayons. Rue de la Verrerie, une roue renverse un verre:le voilà Rêve.» Pierre Alechinsky.
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Ninfa moderna ; essai sur le drapé tombé
Georges Didi-Huberman
- Gallimard
- Art Et Artistes
- 17 Avril 2002
- 9782070763757
L'histoire des images ne vit pas seulement au rythme manifeste des renaissances et des obsolescences. Elle vit également au rythme, plus latent, des survivances. Aby Warburg, qui interrogeait l'art occidental sous l'angle des «survivances de l'Antiquité», accorda une attention particulière à cette figure mouvante et drapée qu'il nommait Ninfa - sorte de personnification ou de demi-déesse des éternels retours de la forme antique. Ce livre entend prolonger aujourd'hui la quête warburgienne de Ninfa : il interroge le motif du corps féminin et de la draperie jusque dans ses avatars contemporains. Comme dans un montage cinématographique, on y voit Ninfa tomber progressivement, et son drapé se séparer d'elle jusqu'à échouer, seul, au plus bas de la représentation. Par-delà les Vénus alanguies de la Renaissance et les martyres baroques écroulés à terre, se dessine un mouvement général qui prendra toute son ampleur lorsque les artistes - d'Atget à Brassaï et Picasso, de Moholy-Nagy à Alain Fleischer - attacheront leur attention à tout ce qui traîne dans les rues de nos grandes villes : par exemple, cette informe «serpillière» des caniveaux parisiens, qui forme un surprenant leitmotiv de notre modernité.
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Connu avant tout pour ses remarquables travaux sur la Renaissance italienne, Daniel Arasse a touché un vaste public avec Le Détail, pour une histoire rapprochée de la peinture (1992) et la série d'émissions qu'il enregistra pour France Culture, Histoires de peintures (2003). Il fut régulièrement sollicité par le milieu de l'art contemporain et n'hésita pas à s'y engager, notamment en écrivant une monographie sur Anselm Kiefer en 2000. Anachroniques rassemble dix textes écrits à partir de 1993 et consacrés à des artistes modernes (Max Beckmann, Mark Rothko) ou contemporains (Alain Fleischer, Andres Serrano, Cindy Sherman, Michale Snow). La diversité des artistes étudiés montre l'ouverture de Daniel Arasse et la liberté qu'il s'autorisait dans le choix des commandes qui lui furent proposées. Mais la motivation qui l'anime est toujours fondée sur l'intérêt qu'il porte au regard artistique et aux dispositifs anachroniques que celui-ci met en oeuvre par rapport au passé ou à certaines questions théoriques anciennes que l'art d'aujourd'hui renouvelle. L'autoportrait, la mort, le désir ; les petits bricolages ou les grandes machines rhétoriques, la relation entre mémoire, histoire et mythes, ou celle entre pulsion sexuelle et pulsion créatrice ; les diverses modalités de la représentation du temps et, corrélativement, le rapport dialectique entre temporalité et chronologie dans l'oeuvre d'un artiste. Daniel Arasse remet ici en question certaines idées reçues et ouvre de nouvelles perspectives sur l'ancrage de l'art actuel dans la longue durée de l'histoire des oeuvres.
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Quand la lumière devient couleur
Georges Roque
- Gallimard
- Art Et Artistes
- 12 Avril 2018
- 9782072754104
Cet ouvrage a pour objet les rapports entre couleur et lumière, principalement en histoire de l'art. Ces rapports complexes n'avaient pas encore été étudiés sous l'angle retenu : la dépendance de la couleur à l'égard de la lumière, puis son difficile affranchissement. Comme la plupart des traités artistiques depuis la Renaissance font dépendre la couleur de la lumière, il s'agit d'aller à l'encontre de cette vieille tradition.
Cette question est abordée sous différents angles. D'abord interroger les rapports entre les deux premiers parmi les trois critères qui définissent d'ordinaire une couleur donnée (teinte, clarté et saturation). Puis questionner l'opposition classique faite entre le Nord qui serait coloré et le Sud lumineux, une distribution datant de l'Époque des Lumières et qui en viendra à s'inverser diamétralement dans la seconde moitié du XIXe, à partir du moment où certains artistes (Gauguin, Van Gogh) transformeront l'intensité lumineuse en intensité chromatique.
Enfin réfuter cette idée selon laquelle l'aventure de la couleur dans l'art moderne à partir de l'impressionnisme aurait consisté à se focaliser sur les couleurs « spectrales » en éliminant le noir, alors que cette aventure a eu lieu grâce à la prise en compte du noir et du blanc et non par son rejet, d'abord au XIX e , puis chez les plus grands coloristes du XXe siècle.