La Révolution industrielle permet aux entreprises traditionnelles de se développer en remplaçant les rouets et les métiers à bras par les métiers mécaniques à filer et à tisser. C'est la naissance des châteaux forts de l'industrie textile ; l'âge d'or des capitaines d'industrie ; le début de grandes aventures comme celle de La Redoute ou de Phildar.
À travers plus de 250 cartes postales exceptionnelles issues notamment des fonds des archives de Roubaix et Tourcoing, Le textile dans le Nord d'antan présente la vie des usines textiles, les différentes étapes de traitement de la laine ou du coton, du transport des ballots de matière première jusqu'au tissage, en passant par le peignage, le filage, la teinture... mais on ne s'arrête pas à l'usine elle-même. On plonge également dans la vie des ouvriers et la dureté de leur quotidien.
Que disent une figure fang du Gabon, un couple dogon du Mali ou un masque dan de Côte d'Ivoire? Comment les plasticiens liés à des cultures ancestrales regardent-ils aujourd'hui une Afrique plurielle dont ils interrogent les transformations ?
Ces questions sont au coeur de cet ouvrage édité à l'occasion de l'exposition organisée par la Fondation Dapper à la Fondation Clément (Martinique).
Consacrée aux arts anciens, la première partie du livre montre à travers des oeuvres majeures de la Fondation Dapper combien l'esthétique est liée aux rôles dévolus aux objets dans leurs sociétés : communiquer avec les esprits, protéger, guérir, annoncer une naissance, une prise de pouvoir, des funérailles ou accompagner une initiation.
La seconde partie donne à voir des démarches où sculptures, peintures, photographies, photomontages, collages constituent autant de moyens utilisés par des artistes talentueux pour sonder la mémoire collective, questionner les cultes et les rites, s'approprier une histoire enfin partagée ou dire leur place dans un monde marqué par la diversité.
Autour de l'héritage africain et de la volonté de témoigner de la permanence des traditions issues de l'esclavage, « Mythes, croyances, religions et imaginaires de la Caraïbe » met en scène, en les regroupant, un corpus unique d'artistes contemporains de la Caraïbe.
De Cuba à Trinidad, ils proviennent de peuples ayant subi l'oppression d'anciens dominateurs, et contribuent à dévoiler les influences des traditions ancestrales dans la richesse et la diversité de leurs productions.
Les reproductions d'oeuvres accompagnées de contributions scientifiques de spécialistes internationaux en font une référence de l'art caribéen d'aujourd'hui.
Jeu populaire par excellence, le jeu de boules a connu son heure de gloire au début du XXe siècle, en même temps que celle de la carte postale photographique. À travers ces clichés étonnants et particulièrement vivants, Yves Moreau propose de retracer l'histoire du jeu de boules. Une histoire faite de grands exploits et de petites joies. Une histoire faite de quelques champions et d'une foule d'anonymes. Les jeux de boules à travers la carte postale ancienne présente près de 200 cartes postales anciennes. L'ouvrage est découpé en quatre parties : La boule lyonnaise, Les boulistes et la Fanny, Les boulodromes, La France bouliste. À travers anecdotes et réalités historiques, il nous plonge au coeur d'une passion qui a dépassé les frontières.
Victor Schoelcher se fit d'abord connaître comme critique d'art. Il fréquentait les milieux artistiques de Paris au XIXe siècle. Eugène Delacroix, George Sand, Victor Hugo, les compositeurs Franz Liszt, Frédéric Chopin ou Hector Berlioz faisaient partie de son cercle d'amis. En 1883, il décide d'offrir à la Guadeloupe une partie de ses collections, amassées lors de ses nombreux voyages, dans le but de permettre, aux pauvres comme aux riches, de pouvoir accéder à la culture et aux beaux-arts. Ces objets rapportés par Victor Schoelcher sont représentatifs des cultures et traditons populaires des pays qu'il a traversés. Sont aussi présentés des objets d'art parfois anciens, ou des objets témoins de l'esclavage. Le 21 juillet 1887, le musée Victor Schoelcher est inauguré à Pointe-à-Pitre.
Initiée en 1967, la riche collection d'art moderne et contemporain de Renault a été fondée sur le principe très novateur, à une époque où l'art contemporain était encore confidentiel, de collaboration active avec les artistes. Elle comporte aujourd'hui plus de 300 oeuvres de plusieurs générations d'artistes : celle des déjà grands à l'origine, tels Jean Dubuffet et Victor Vasarely, puis les générations suivantes avec Jean Tinguely, Arman, Robert Rauschenberg, Erró et Alechinsky, plus tard Jean-Luc Moulène et enfin la jeune génération turque, chinoise ou australienne.
La Fondation Clément occupe une place singulière dans le paysage culturel martiniquais. Installée au sein d'une maison de rhum centenaire classée monument historique, elle est active sur le plan patrimonial avec la sauvegarde et la mise en valeur de l'architecture créole traditionnelle et le développement d'importantes collections documentaires sur l'histoire de la Martinique. Elle est aussi un support important pour la création plastique et visuelle contemporaine grâce à son programme d'expositions temporaires qui a permis d'accueillir dans ses espaces près de 80 artistes de la Caraïbe.
Depuis 2005, la Fondation Clément a ainsi produit 100 expositions sur le site de l'Habitation Clément ou hors les murs réunissant plus de 200 artistes.
Cet ouvrage parcourt près de trente années au service de la culture qui font de la Fondation Clément un lieu de rencontre unique.
L'effervescence dont la peinture est l'objet depuis quelques années en martinique, méritait qu'un ouvrage ambitieux présente les acteurs de cette efflorescence et donne accès à leurs oeuvres.
Comprendre ce phénomène, l'accompagner, valoriser ces peintres et leur talent, offrir une étude globale sur la peinture en martinique, de son apparition à nos jours, sont les objectifs de ce volume. près de 300 oeuvres de 70 artistes sont ici données à voir, et plusieurs de ces peintres d'hier et d'aujourd'hui font l'objet de développements. une trentaine de plasticiens contemporains précisent le sens général de leur démarche artistique, ainsi que leur rapport à la martinique.
Nombre de tableaux sont décryptés par des critiques d'art ou des écrivains. ces pages ciselées, volontiers poétiques, offrent des lectures personnelles, des interprétations sensibles qui sont aussi des oeuvres d'art : à l'esthétique picturale répond une esthétique scripturale. ce livre donne donc aussi à lire de la littérature.
Le 25 mars 1941, Lam quitte la France de Vichy depuis Marseille avec 300 autres artistes et intellectuels (parmi lesquels André Breton ou Claude Lévi-Strauss) en direction de la Martinique. C'est durant cette étape, et avant son départ pour Cuba, que Wifredo Lam rencontre Aimé Césaire.
Cet ouvrage retrace leur amitié intellectuelle et artistique, notamment à travers un étonnant «dialogue entre Le Cahier et La Jungle» (Cahier d'un retour au pays natal, oeuvre majeure de Césaire, et La Jungle, oeuvre majeure de Lam, exposée au MoMA à New York). Durant quarante ans, Césaire écrivit pour des oeuvres de Lam et Lam illustra des poèmes de Césaire : ce sont toutes ces oeuvres qui sont réunies dans cet ouvrage.
La Fondation Clément occupe une place singulière dans le paysage culturel martiniquais. Installée au sein d'une maison de rhum centenaire classée monument historique, elle est active sur le plan patrimonial avec la sauvegarde et la mise en valeur de l'architecture créole traditionnelle et le développement d'importantes collections documentaires sur l'histoire de la Martinique. Elle est aussi un support important pour la création plastique et visuelle contemporaine grâce à son programme d'expositions temporaires qui a permis d'accueillir dans ses espaces plus de 160 artistes de la Caraïbe. Cet ouvrage parcourt vingt-cinq années au service de la culture de la Fondation Clément un lieu de rencontre unique.
Black Forest s'envisage comme une traversée vers des territoires inconnus et ouverts, « une promenade in situ au coeur des pistes de nos doutes existentiels », « un moment d'interrogations sur l'imaginaire du grand monde et son contenu ». Telle une introspective, elle déploie tout le vocabulaire aux écritures multiples et délibérément mobile de l'artiste, suspendu entre le récit onirique du quotidien et la nécessité d'hybrider des situations, des particularités humaines et des géographies.
Plus d'une cinquantaine d'oeuvres, des pièces iconiques et de nouvelles productions, forme un cheminement au cours duquel l'artiste touche aux points cardinaux de la société contemporaine ainsi qu'aux thèmes du village global, du voyage, de l'identité culturelle, de la mondialisation, de la perméabilité des frontières, de l'écologie et de la ritualisation contemporaine. Passant naturellement de la sculpture au dessin, à la peinture, à l'installation et à la poésie, Pascale Marthine Tayou propose un autre regard sur le quotidien sous une apparente désinvolture esthétique. Des récits fictionnels et des rituels se chevauchent et s'emmêlent dans une cacophonie heureuse qui célèbre cette nouvelle poésie de l'humain...
Black Forest se vit comme une expérience totale, offerte simultanément à la vue, l'ouïe, l'odorat, qui confronte le visiteur au choc des cultures et l'invite à s'engager dans la réalité en perpétuelle mutation du monde dans lequel il vit.
Quelle place occupe le travail dans la vie d'un individu ? Comment est-il vécu ? François-Xavier Seren, reporter-photographe depuis plus de trente ans, tente d'y répondre d'une manière originale.
Ses portraits humanistes en noir et blanc représentent toutes les classes sociales : aristocrates, bourgeois, ouvriers et paysans ; travailleurs, chômeurs et retraités. Trois questions ont été posées à ces hommes et à ces femmes qui ont accepté de se livrer à l'objectif du photographe : que représente pour vous le travail ? Avez-vous choisi le métier que vous exercez aujourd'hui ? Combien de temps y consacrez-vous ? A travers ces témoignages se dessinent des liens, des racines, des appartenances et des identités culturelles.
François-Xavier Seren a réalisé ici un remarquable travail qui participe à la fois du documentaire et de l'analyse sociologique.
Publié à 207 exemplaires par les éditions Fragance et jamais réédité depuis, "Corps perdu" est un recueil de 10 poèmes écrits par Aimé Césaire en 1949 et illustré de 32 gravures de Pablo Picasso. L'ouvrage publié par HC Éditions à l'occasion de l'exposition "Césaire, Lam, Picasso" au Grand Palais, reproduit l'intégralité de "Corps perdu" dans une version et un format grand public. Il est présenté et commenté par Anne Egger.
Près de la Figurabstraction, Hector Charpentier a su ouvrir une voie picturale alternative, entre deux courants artistiques fondamentalement opposés, l'abstrait et le figuratif. Auteur d'une oeuvre riche et originale, il s'illustre cependant dans le monde de l'Art Contemporain par la rigueur de sa technique. Hector Charpentier est certainement l'un des peintres majeurs du paysage artistique caribéen actuel. A travers plus d'une centaine de reproductions, cet ouvrage retrace une partie du travail de l'artiste durant ces dix dernières années.
Frédéric Mistral, grand poète provençal, auteur de Mireille et de tant d'autres chefs-d'oeuvre a été lauréat du prix Nobel de Littérature en 1904. Aujourd'hui pourtant, Mistral semble avoir été oublié, disparu du paysage culturel français. Pourquoi un homme dont Jean Finot disait « On ne le discute plus nulle part, mais on l'admire partout. Cet Homère de la Provence est devenu l'Homère du XIXe et XXe siècle », a-t-il perdu notre reconnaissance au fil des années ?
fils d'immigrés italiens, dominique piazza naît à marseille en 1860.
c'est un petit maraudeur qui court dans les rues de la cité et travaille pour aider sa famille à survivre. un autre destin l'attend pourtant: celui d'un homme qui va réussir grâce à la seule force de son travail et de sa volonté. imaginatif, entrepreneur et plein de bon sens, il n'aura de cesse de s'investir pour sa ville et ses concitoyens. de simple aide-comptable, il devient patron d'une entreprise florissante.
il fonde la société des excursionnistes marseillais, véritable institution qui comptera jusqu'à 30 000 membres. il crée et finance le fameux théâtre silvain de marseille, amphithéâtre en plein air qui compte 5 000 places et accueille à ses débuts les plus grands noms de la scène française. mais il est surtout l'inventeur de ce qui est aujourd'hui un objet du quotidien dans le monde entier: la carte postale photographique.
c'est lui qui, le premier, a l'idée d'imprimer des photographies sur le recto des cartes postales. jean contrucci raconte comment dominique piazza a eu cette idée géniale, comment il l'a développée et s'en est rapidement trouvé dépossédé. il nous emmène dans le marseille du début du xxe siècle et nous fait découvrir le destin unique d'un homme injustement tombé dans l'oubli.