Pirandello Six personnages en quête d'auteur Six personnages - le Père, la Mère et quatre enfants - se présentent à un directeur de théâtre. Abandonnés par l'auteur qui les a conçus, ils brûlent de parachever leur existence, c'est-à-dire de parler et de se justifier. Et c'est bientôt, devant la troupe de comédiens, le surgissement chaotique des passions, des jalousies, des secrets honteux, des certitudes de chacun niées par chacun des autres...
Mais comment pourraient-ils ensuite accepter d'être représentés, « joués » par des acteurs ? Peut-on reconstruire avec des mots la vérité des êtres oe oeuvre la plus célèbre du grand dramaturge italien, créée en 1921, cette pièce qui instruit le procès du langage et de la convention théâtrale est en même temps, par sa virtuosité, sa force tragicomique, l'emboîtement vertigineux de l'illusion et de la vérité, un des chefs-d'oeuvre dramatiques du xxe siècle.
Traduction nouvelle et notes de Robert Perroud.
Introduction de Giorgio Padoan.
La collection lettres gothiques offre au public le plus large un accès direct, aisé et sûr, à la littérature du moyen âge. un accès direct en mettant sous les yeux du lecteur le texte original ; un accès aisé grâce à la traduction en français moderne proposée en regard, à l'introduction et à des notes nombreuses ;
Un accès sûr grâce au soin dont font l'objet la présentation du texte et son commentaire.
La collection lettres gothiques propose ainsi un panorama représentatif de l'ensemble de la littérature médiévale.
La consolation de philosophie de boèce est un des textes fondateurs de la civilisation occidentale et, pour le moyen âge, un modèle littéraire, poétique, philosophique, moral et spirituel dont on ne dira jamais assez l'importance. conseiller du roi théodoric, boèce est arrêté en 524, torturé, et c'est dans la prison où il attend son exécution qu'il compose cette oeuvre d'une profondeur et d'une beauté stupéfiantes.
Il n'est guère de question philosophique qu'il n'aborde, en se fondant sur son immense culture, nourrie de la pensée grecque, et à laquelle il n'apporte de réponse originale et vigoureuse. quant à la trame littéraire de l'ouvrage, à sa composition, à ses figures, à ses images, elles n'ont cessé d'être imitées dans les siècles ultérieurs et d'inspirer les poètes.
Paru en 1689, l'Essai sur l'entendement humain de Locke achève de reconfigurer le paysage philosophique de la modernité.
La philosophie reçoit désormais pour tâche non plus d'augmenter notre connaissance des choses, mais d'en analyser les matériaux ? les idées ? et d'en donner la critique. Elle voit dans l'homme un être voué à la sensation, au désir et à l'inquiétude, qui ne peut plus se prévaloir des ressources de l'innéité ou de l'inspiration divine. De là la question provocante qui sous-tend l'ouvrage et lui donne son entière actualité : comment rendre pensables et possibles la rationalité, la responsabilité morale, ou la croyance religieuse ? La traduction présentée ici est celle de Pierre Coste, entreprise sous la supervision de Locke.
C'est dans cette traduction remarquable que l'ouvrage fut diffusé et connu au XVIIIe siècle, irriguant profondément la pensée des « philosophes » français des Lumières, et suscitant les discussions critiques tant de Leibniz que de Kant.
Peter Berling Le Calice noir * Le Secret des Templiers Les Enfants du Graal **** An de grâce 1257. Revenus de leur périple dans la lointaine Asie, Roç et Yeza, les enfants de « sang réal » (royal), destinés à accomplir la réconciliation spirituelle de l'Orient et de l'Occident, retrouvent leur terre natale, l'Occitanie.
Là, tandis que les Templiers rêvent de fonder un Etat dans l'ancien pays cathare, des signes mystérieux - une pierre noire portant l'empreinte d'un ciboire, une crypte où se trouve représentée la Crucifixion - les lancent à nouveau sur la piste du Graal.
Yeza s'embarque à bord du navire que mène Taxiarchos, le roi des mendiants de Constantinople, auprès de qui elle connaîtra l'amour. Roç, à la tête d'une armée levée par Manfred de Sicile, ira de bataille en bataille.
Coups d'épée, personnages hauts en couleur, secrets d'Eglise ou de royaumes. Peter Berling poursuit ici, avec un soufße romanesque sans égal, un extraordinaire tableau du monde médiéval, de ses rêves et de ses folies.
C'est ici non pas l'un des plus grands succès du xviie siècle, mais sans doute le plus grand et le plus durable : pas moins de quarante éditions se succèdent entre 1614 et 1758. Longtemps les lecteurs les plus avisés, comme le marquis de Sade, Jean Potocki, Charles Nodier ou encore Stendhal, Alexandre Dumas et Barbey d'Aurevilly se plairont à la lecture d'un livre qu'ils n'hésiteront pas à piller.
A la vérité, on tient dans les Histoires tragiques moins un titre parmi d'autres qu'un genre né pendant l'Antiquité et qui participe tout à la fois du fait divers, de l'anecdote et de la nouvelle. Le sang, la volupté et la mort y règnent, en partage avec la cruauté et le diable. Les personnages font le mal ou s'y prêtent sans état d'âme. La confession et, parfois, la contrition, viennent à la fin, comme pour rappeler qu'on nous a conté l'horreur et le péché sans autre intention que de nous les donner à haïr.
Tout est construit sur cette équivoque cafarde qui entretient la gourmandise des lecteurs auxquels sont découverts les plus bas instincts dans l'intention de les morigéner. Personne ne s'y est trompé, à commencer par Sade.
Notre édition reproduit le seul texte revu et corrigé par l'auteur, celui de 1619.
Edition établie, présentée et annotée par Anne de Vaucher Gravili.
Texte intégral.
A la fin de la guerre fédérale des états-Unis, les fanatiques artilleurs du Gun-Club (Club-Canon) de Baltimore sont bien désoeuvrés. Un beau jour, le président, Impey Barbicane, leur fait une proposition qui, le premier moment de stupeur passé, est accueillie avec un enthousiasme délirant. Il s'agit de se mettre en communication avec la Lune en lui envoyant un boulet, un énorme projectile qui serait lancé par un gigantesque canon ! Tandis que ce projet inouï est en voie d'exécution, un Parisien, Michel Ardan, un de ces originaux que le Créateur invente dans un moment de fantaisie, et dont il brise aussitôt le moule, télégraphie à Barbicane : « Remplacez obus sphérique par projectile cylindroconique. Partirai dedans »... Avec ses personnages parfaitement campés, son humour toujours présent, De la Terre à la Lune est une des grandes oeuvres de Jules Verne, une de ses plus audacieuses anticipations.