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« un roman fascinant, hallucinatoire... le lecteur referme le livre comme s'il s'éveillait d'un rêve. » the new yorker
kathryn davis nous transporte aux enfers, celui d'un de ces intérieurs de la petite bourgeoisie américaine qui, sous l'apparence lisse et ordonnée du bonheur, dissimule les désaccords conjugaux, les angoisses des mères, leurs obsessions, les bris de rêve des enfants. après avoir abrité fin xxe le personnage d'edwina moss, une experte en l'art de « bien tenir sa maison », cette demeure accueille dans les années 1950 une famille tourmentée de philadelphie. l'écrivain, alternant leurs points de vue, compose donc une vision inquiétante : les esprits de certains personnages disparus semblent hanter les lieux et, à travers les différentes époques évoquées, l'écrivain traque les non-dits familiaux, les pulsions de destruction au coeur de chaque individu. jusqu'à ce que la tension menace de détruire la demeure elle-même.
composée quelques années avant à la lisière du monde, la musique de aux enfers fourmille d'images puissantes et irrévérencieuses. l'auteur y explore plus avant le caractère expérimental de sa prose, en donnant une voix aux objets, au temps, en consacrant la déconstruction d'une certaine forme du roman.
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Varennes, Nouvelle-Angleterre, début du troisième millénaire. Trois adolescentes se promènent au bord d'un lac et découvrent un corps. L'une d'elles, Mees, est apparemment dotée du pouvoir de réveiller les morts. Dans la maison de retraite du coin, Helen attend la visite de son fils pour son quatre-vingt-treizième anniversaire et en profite pour observer ses congénères de manière peu charitable. Andrea Murdock restaure de vieux livres au fond de son atelier tout en prenant conscience de la distance qui s'est installée entre elle et son mari. Le lien entre les personnages d'À la lisière du monde semble très ordinaire, quotidien. Derrière les silences et les rires, on devine pourtant des angoisses, des amours secrètes, et la mort qui rôde. Une messe les réunit pour la Pentecôte et tourne au drame quand l'église est prise en otage. Face à la détresse qui afflige aveuglément bons et méchants, que fera Mees de son étrange pouvoir ? Impossible de réduire ce livre à une simple anecdote, tant l'essentiel se lit entre les lignes, entre les faits, entre les personnages, dans cet espace étroit qui sépare le visible de l'invisible. Kathryn Davis décrit dans un style élégant, toujours imagé, le sentiment de précarité de l'humanité. Tout en abordant d'importantes questions métaphysiques comme la possibilité du rachat ou de la résurrection, elle nous offre un conte captivant, non dénué de légèreté et d'humour.