Pour reprendre le contrôle de sa vie, Dalva s'installe dans le ranch familial du Nebraska et se souvient : l'amour de Duane, les deuils, l'arrachement à ce fils nouveau-né qu'elle cherche obstinément. Meurtrie mais debout, elle découvre l'histoire de sa famille liée à celle du peuple sioux et d'une Amérique violente. Chef-d'oeuvre humaniste, Dalva est un hymne à la vie.
«Le roman des grands espaces : la preuve, par la littérature, que l'on est ce que l'on fait. Une invitation à la sculpture de soi.».
François Busnel, L'Express
Légendes d'automne est un recueil de trois novellas publié en 1981 dans une traduction de Serge Lenz. Ce livre compte avec Dalva parmi les plus gros succès de Jim Harrison. Brice Matthieussent, le traducteur de l'essentiel de son oeuvre, nous propose aujourd'hui une nouvelle traduction.
Un énorme chien à tête d'ours, obsédé et très mal élevé, débarque un soir dans la vie d'Henry J. Molise, auteur quinquagénaire raté et désabusé qui n'a qu'une envie : tout plaquer et s'envoler loin de sa famille qui le rend fou. Malgré l'affection d'Henry pour la bête, sa femme Harriet et ses quatre enfants restent méfiants à l'égard de ce canidé indomptable. Dans la coquette banlieue californienne de Point Dume, au bord du Pacifique, ce monstre attachant s'apprête à semer un innommable chaos. Un joyau d'humour loufoque et de provocation ravageuse.
Dans un Belfast livré aux menaces terroristes, les habitants d'Eureka Street tentent de vivre vaille que vaille. Chuckie le gros protestant multiplie les combines pour faire fortune, tandis que Jake le catho, ancien dur au coeur d'artichaut, cumule les ruptures. Autour d'eux, la vie de quartier perdure, chacun se battant pour avancer sans jamais oublier la fraternité.
Pour se faire oublier d'un puissant cartel de drogue mexicain qu'il a trahi, Rice Moore trouve refuge dans une réserve des Appalaches au fin fond de la Virginie, où il est employé comme garde forestier. Mais la découverte de la carcasse d'un ours abattu vient chambouler son quotidien : s'agit-il d'un acte isolé ou d'un braconnage organisé ?L'affaire prend une tout autre tournure quand d'autres ours sont retrouvés morts. Rice décide de faire équipe avec Sara Birkeland, une scientifique qui a occupé le poste de garde avant lui, pour piéger les coupables. Un plan qui risque fort d'exposer son passé...Un premier roman époustouflant, mêlant action, suspense et défense de l'environnement.
Walden, publié en 1854, se présente comme le récit des deux années (1845-1847) que son auteur, Henry David Thoreau, a passé à vivre seul dans les bois, près du lac Walden, dans une cabane qu'il avait construite de ses mains. Mais si ce texte relate bel et bien, saisons après saisons, cette expérience de vie autosuffisante et frugale, vivifiante aussi, passée au plus près de la nature, il ne se limite pas au simple exposé d'un art de vivre. Longuement mûri, réécrit huit fois entre 1847 et 1854, Walden est le chef-d'oeuvre littéraire de Thoreau.
Ses références littéraires, ses images, ses injonctions à vivre de façon plus libre et anticonformiste, à l'abri aussi bien d'une tradition sclérosante que des travers de la société capitaliste industrielle moderne, ses magnifiques pages de descriptions de la nature sauvage et de l'environnement pastoral de Concord ainsi que ses exercices d'introspection en font une oeuvre singulière, qui garde aujourd'hui intacte toute sa portée subversive.
Khristen, adolescente solitaire et légèrement marginale, erre à la recherche de sa mère qui n'a plus donné de nouvelles depuis qu'elle a annoncé se rendre à une conférence probablement « visionnaire » sur l'avenir de la planète. "Tourment" raconte sa quête à travers une Amérique déshabillée de son paysage, ses rencontres - une bande d'enfants en autogestion, un gang de vieux convertis en écoterroristes de la dernière minute, un petit garçon affreusement précoce qui rêve de devenir juge... - sa ténacité hardie et son désespoir curieux. Khristen n'attend pas, elle va au-devant de Godot.
On n'avait pas lu Joy Williams en France depuis près de 30 ans. Elle n'avait pas écrit de roman depuis 20 ans. Ces retrouvailles urgeaient.
Walter McKee admire Gordon Boyd depuis toujours. Quand ce natif du Nebraska retrouve son ami loin de chez lui au Mexique, à l'occasion d'une corrida, la fascination est intacte. Il faut dire que Boyd est plutôt excentrique, ancien dramaturge devenu éleveur de taureaux. Lois McKee, quant à elle, est mal à l'aise, ne parvenant pas à oublier le baiser que Boyd lui avait donné jadis, avant son mariage avec Walter. Près d'eux sur les gradins se trouvent aussi le père de Lois, quasi aveugle, et le Dr Lehmann, psychanalyste viennois exilé aux États-Unis, accompagné de son ancienne patiente, Paula Kahler. Les uns et les autres prêtent plus ou moins attention à ce qui se déroule dans l'arène, chacun perdu dans ses pensées, se remémorant les événements du passé. Des bribes de vie, des regrets et des secrets refont surface et, en devenant aussi concrets que le spectacle qui se joue sous leurs yeux, rappellent à chacun la fragilité de l'existence.
Trois États de la côte ouest des États-Unis - la Californie, l'Oregon et l'État de Washington - décident de faire sécession et de construire, dans un isolement total, une société écologique radicale, baptisée Écotopia. Vingt ans après, l'heure est à la reprise des liaisons diplomatiques entre les deux pays. Pour la première fois, Écotopia ouvre ses frontières à un journaliste américain, William Weston.
Au fil des articles envoyés au Times-Post, il décrit tous les aspects de la société écotopienne : les femmes au pouvoir, l'autogestion, la décentralisation, les vingt heures de travail hebdomadaire et le recyclage systématique. D'abord sceptique, voire cynique, William Weston vit une profonde transformation intérieure. Son histoire d'amour intense avec une Écotopienne va le placer devant un dilemme crucial : choisir entre deux mondes.
Récit utopique publié en 1975, traduit depuis dans le monde entier, Écotopia offre une voie concrète et désirable pour demain, et ce faisant agit comme un antidote au désastre en cours.
" on découvre dans demande à la poussière une bourrasque littéraire qui conte les aventures d'arturo bandini, rital du colorado.
Dans la lignée de faulkner, et avant charles bukowski ou jim harrison, fante ouvre une piste balayée par les poussières chères à l'ouest sauvage. elle se termine sur l'océan pacifique, après moult détours, cuites et amours sans lendemain. arturo bandini, c'est l'alter ego de john fante, fils de maçon bouillonnant, arpenteur de la dèche, écrivain avant tout. arturo bandini, c'est aussi toute l'enfance de l'immigré italien, la misère, l'humiliation de la mère trompée, les raclées du père.
Les romans de fante sentent la chaleur écrasante ou le froid mordant, les routes interminables, les chambres d'hôtel moites et les amoureuses sensuelles. " sophie cachon, télérama.
Dans ce texte âpre, «Big Jim» nous emmène dans un Montana aussi beau qu'hostile et livre un portrait féminin subtil, non sans échos avec son majestueux Dalva:celui d'une jeune fille meurtrie, aussi blessée qu'en quête de vengeance... «Sarah cria:Putain de Dieu!, puis elle s'élança à toute vitesse sur un sentier pentu qui grimpait le long de la montagne jusqu'à ce qu'elle soit certaine que sa blessure allait éclater et qu'elle en aurait fini avec elle.»
Charles Bukowski Women Henry Chinaski, c'est Bukowski lui-même, un écrivain alcoolique et grand amateur de femmes. Elles défilent dans ce récit, véritables créatures felliniennes : Lydia Vance qui se révèle d'une jalousie féroce, Mercedes la capiteuse, Dee Dee la mère célibataire, Joanna la camée, Katherine la Texane incendiaire, et bien d'autres encore ; les occasions pleuvent sur un poète en vogue ! La norme est triste pour Bukowski, alors vive les mots orduriers, l'ivresse et la débauche sexuelle ! Le célèbre auteur des Contes de la folie ordinaire crie à nouveau son mal de vivre, son désir sans cesse renaissant de tendresse et de sexe.
Bon et méchant, généreux et voleur, Arturo Bandini détruit d'une main ce qu'il construit de l'autre. Dans son roman de jeunesse devenu culte, Fante a versé toutes les frustrations de l'enfance. Et à l'instar de son père maçon, impuissant devant la rudesse de l'hiver qui l'empêche de travailler, le jeune Bandini assiste résigné à l'implosion du couple parental.
« Enfin, voilà un homme qui n'a pas peur de ses émotions. » Charles Bukowski.
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Brice Matthieussent Postface de Philippe Garnier.
Le premier livre de Bret Easton Ellis, un coup d'éclat, salué par la critique comme un Attrape-Coeurs moderne. Le roman emblématique des années 80.
Clay, jeune étudiant sur la côte Est, revient à Los Angeles pour les vacances de Noël. Il erre de fête en fête, avec les filles et fils de riches producteurs, essaye diverses drogues, se demande ce qu'il éprouve pour sa petite amie, couche avec celles et ceux qu'il croise, au hasard des rencontres. Il observe avec un froid détachement le mal-être, le désoeuvrement désabusé et halluciné de ceux qui l'entourent, l'angoisse, le vertige tapi dans l'apparente indifférence, la recherche incessantes de plaisirs, l'accoutumance, l'apathie, et le vide qui les consument.
Clay remarque sur les panneaux publicitaires de L.A. cette étrange injonction « Disparaître ici ». Dans ce monde miroitant, factice, qui ne parvient plus à masquer le désespoir et la violence qu'il engendre, il est difficile de rester en vie. Le sexe, l'ivresse, l'argent n'apportent ni le bonheur ni la puissance escomptés. Mais ils demeurent peut-être les derniers objets du désir, pour se sentir encore vivant.
Tous les lecteurs de Jim Harrison connaissent son appétit vorace pour la bonne chère, les meilleurs vins et autres plaisirs bien terrestres qui irriguent son oeuvre. Rassemblés pour la première fois en un seul volume, ces articles publiés au fil de sa carrière ne se contentent pas de célébrer les plaisirs de la table. Savoureux et féroce, Big Jim parle de gastronomie avec la même verve que lorsqu'il évoque la littérature, la politique ou l'amour. En chemin, il déroule des recettes toujours réjouissantes, parfois inattendues, et fait preuve d'un humour dévastateur à l'égard des pisse-vinaigres de tout poil.
Plaqué par sa femme à soixante-deux ans, Cliff quitte tout et prend la route. II traverse les États-Unis de part en part, bientôt rejoint par la peu farouche Marybelle. Parfois mélancolique, toujours truculent, ce voyage lui apportera-t-il la renaissance tant recherchée?
Dans cette luxuriante autobiographie, Jim Harrison commence par le récit de son enfance. Mais plutôt que d'en distiller les détails, le grand romancier américain en retient surtout les images intenses, celles imprégnées de nourritures délicieuses, de feuilles fraîches et de bruits de rivière, car seule « la sensualité marque la mémoire ». Dès lors, l'écriture déroule un formidable et gargantuesque appétit pour la vie, mais aussi une mélancolie profonde dont Jim Harrison, comme tout hédoniste, n'est pas exempt. Mais le plus extraordinaire est encore dans cette folle déclaration d'amour adressée à la littérature. En marge, dans le fond, n'est traversé que par un seul récit : celui d'une vie vouée à l'écriture.
« Des coups de blues, des parties de rigolade, des plages de solitude, l'amitié, tels sont les ingrédients mélangés dans ce cocktail à boire cul sec : attention, il est très fort. À consommer sans modération. »
Éric Neuhoff, Figaro Madame
Longuement mûri, Walden est le chef-d'oeuvre littéraire de Thoreau. Ses références littéraires, ses images, ses injonctions à vivre de façon plus libre et anticonformiste, ses magnifiques pages de descriptions de la nature sauvage ainsi que ses exercices d'introspection en font une oeuvre singulière, qui garde aujourd'hui intacte toute sa portée subversive. Considéré comme l'ouvrage fondateur du genre littéraire nature writing, apprécié par des générations d'écrivains américains, à commencer par certains des représentants de la Beat Generation, Walden est aussi à la source de la réflexion écologiste sur l'utilisation des ressources et la préservation des espaces sauvages. La traduction de référence de Brice Matthieussent est enfin disponible en format poche.
Introduction Jim Harrison
Méprisée par son mari, Rachel Clayborne, 32 ans, fuit l'Illinois en pleine nuit avec son bébé, pour rejoindre le seul endroit qu'elle considère comme un refuge possible : la ferme de sa grand-mère dans le Wisconsin.
Mais celle-ci est mourante et veut léguer la maison à son auxiliaire de vie, Diane Bishop, membre de la tribu amérindienne des Ojibwés, expropriée de sa terre par un barrage dont la construction a été imposée par...
La famille Clayborne. Bouleversée par la beauté saisissante du lieu et ses retrouvailles avec son premier amour - le fils de Diane, Joe Bishop -, Rachel est emportée dans un tourbillon existentiel : doit-elle se battre pour garder cette maison qui fut le refuge de son enfance ? Ou la restituer aux Bishop par souci de justice, comme l'y incitent ses valeurs et sa morale ?
Saga?familiale?et?drame?intimiste tissés de magnifiques portraits de femmes, La Crue met en lumière, grâce à une écriture sensible et lyrique, ce que le barrage a détruit, une nature somptueuse et le mode de vie Ojibwé.
Avec subtilité, Amy Hassinger évoque?la?folie?démiurgique?de?l'Homme et?la?part?la?plus?sombre?de?l'histoire?des?États-Unis?:?l'anéantissement de?la?culture?amérindienne.
David Burkett, quatrième du nom, est l'héritier d'une famille lourde à porter, responsable du déboisage sauvage du Michigan. Entre une mère alcoolique et un père cynique, prédateur sexuel, David s'exile, en quête d'expiation. Dans le décor lyrique des grandes plaines, son parcours initiatique est marqué par la tragédie familiale et la beauté des femmes...
Avec Au sud de nulle part, des « Contes souterrains » publiés en 1973, Bukowski replonge à corps perdu dans sa folie ordinaire. Ou, plutôt, il mêle ses délires à ceux d'autres types, restituant ce qu'il a connu, vu, pigé, enregistré, et qu'il recrache aujourd'hui, comme des morceaux de bidoche hachée gros, presque saignante.
Connu pour avoir vécu dans une petite maison, au bord du lac Walden, Thoreau n'est pourtant pas le « philosophe dans les bois » ni l'« ermite de Walden » que l'on présente souvent. La lecture de l'abondant Journal, ainsi que de Walden, rédigé alors qu'il était retourné vivre dans la maison familiale, montre qu'il fut essentiellement un homme du village, conscient de la communauté dans laquelle il s'inclut en disant « nous ». À de nombreuses reprises tout au long de sa vie, Thoreau s'est pensé en éducateur, au service de la régénération, de l'élévation de la pensée, preuve de son dévouement à ses concitoyens auxquels il offrait des sujets de réflexion inédits. Cette sélection vise à montrer une facette inédite de ce grand penseur dont l'oeuvre ne cesse d'influencer la pensée contemporaine.
Franck Bascombe, le héros d'Un week-end dans le Michigan, est de retour. Ex-écrivain, exjournaliste sportif, ex-mari, Frank s'est reconverti sans conviction dans l'immobilier. Il semble avoir renoncé à toute ambition et observe, désabusé, la banalité et l'insignifiance de la vie de ces concitoyens. Un projet, pourtant, est encore en construction : Franck attend avec impatience le week-end qu'il passera avec son fils, un adolescent perturbé, pour renouer avec lui une relation plus confiante. Bien entendu, rien ne se passe comme prévu...