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HENRI DELUY
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Ossip Mandelstam écrit en 1933 une Épigramme contre Staline. Plusieurs personnes peuvent en prendre connaissance. Arrêté en 1934, il est déporté à Voronej, une grande ville sur le Don.
Dès 1935, il commence à écrire les poèmes des Cahiers de Voronej (demeurés longtemps inédits et publiés après sa mort par sa femme qui les avaient appris par coeur et sauvés ainsi de la censure).
Libéré, puis à nouveau arrêté, il meurt en 1938, dans un camp de transit.
Sont ici publiés la plupart des poèmes des "Cahiers de Voronej", avec les deux poèmes consacrés à Staline (L'épigramme contre Staline et le Poème à Staline, sans doute une dernière tentative du poète pour sauver sa vie).
Les poèmes des "Cahiers" approchent une sorte d'"écriture automatique" dans laquelle des phrases semblent sorties d'un chapeau. Les moments d'écriture, basés sur une sonorité, s'emboitent pour former une polysémie imposante.
Peu de poètes ont écrit avec un tel malheur pour mémoire, une détresse, comme une fatalité du deuil. Les poèmes, donc, cette mémoire du malheur et de la mort. Au mot à mot.
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La poésie de Gorter est devenue emblématique des Pays-Bas, partie intégrante et symbole [.] Les différentes générations de poètes, après lui, et jusqu'aux poètes avant-gardistes des années 1950 considèrent Herman Gorter comme le premier et le plus talentueux des poètes néerlandais, celui qui ouvre la poésie néerlandaise à la modernité.
Aujourd'hui, l'ensemble de son oeuvre fait partie des classiques de la poésie néerlandaise et reconnue, célébrée, elle est largement enseignée aux Pays-Bas.
L'originalité de la langue de Gorter, les images et les sons, les abondants néologismes rendent toute traduction-miroir extrêmement délicate. Le dilemme traditionnel des traducteurs, privilégier dans ce cas le fonds ou la forme, est particulièrement demise ici. Nous avons opté globalement pour un rendu du sens, en espérant que le rythme et la singularité de Gorter aient été préservés. (saskia deluy & Henri Deluy).
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Les poèmes traduits rassemblés ici, après le très célèbre « Très haute maladie », sont parmi les plus remarquables et les plus significatifs de Boris Pasternak. Plusieurs sont inédits en français. Ils sont écrits à la fin des années vingt, au tout début des années trente (le poème écrit après la mort de Vladimir Maïakovski). Les deux poèmes à Staline sont du tout début de 1936.
Tous soulignent l'extraordinaire réussite de la quête d'un sens dans la proximité des sonorités, et aussi un ancrage incontournable dans le réel et le quotidien tragique de l'époque.
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De ça (1923) ; l'adresse à Vladimir
Vladimir Maïakovski, Henri Deluy
- Inventaire Invention
- 29 Septembre 2008
- 9782914412704
DE ÇA, un des poèmes majeurs de Vladimir Maïakovski, paraît aujourd'hui dans une nouvelle traduction d'Henri Deluy. Écrit en 1923, DE ÇA est ici précédé d'une Adresse à Vladimir où Henri Deluy, écrivain et ancien directeur de la revue Action poétique, dénoue les fils de son attachement viscéral à la poésie de Maïakovski.
Plus qu'une nouvelle traduction d'un des plus grands poètes du 20e siècle, ce livre est avant tout une forme d'adresse au poète russe, héraut de la Révolution. Dans ce texte, Henri Deluy, poète lui-même, traducteur, mais aussi écrivain très engagé, s'interroge sur ce qu'il reste aujourd'hui de cette oeuvre si marquante en son temps. Cette adresse à Vladimir est remarquable en ceci qu'elle expose les doutes et les interrogations de son auteur, Henri Deluy. C'est bien la relation de la littérature à l'engagement politique qui tout au long de ce livre résonne et nous questionne.