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LOUIS GILLET
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Le temps d'un été, la vie de deux êtres se trouve bouleversée.
Le village de North Dormer, en Nouvelle Angleterre, abrite une communauté puritaine et étriquée au sein de laquelle la belle Charity vit et, surtout, s'ennuie. Adoptée enfant par le notable du village, le vieux Royall, Charity est née dans la " montagne ", un endroit dont on parle tout bas et en se signant, un lieu sauvage qui a dû la marquer de son empreinte. Son insaisissable différence attire immédiatement l'attention de Lucius Harney, jeune architecte de la ville venu se perdre à North Dormer pour croquer des habitats traditionnels. Très vite, Charity s'éprend passionnément de lui...
Admiré par Henry James, considéré par Joseph Conrad comme le plus beau roman d'Edith Wharton, parfois comparé à Madame Bovary, Été fit scandale à sa parution, en 1917. -
À Nice, au début du XXe siècle, Kate Clephane lutte pour sa survie sociale. Issue de la haute société new-yorkaise, elle vit aujourd'hui parmi les parias : tous ceux qui, comme elle, ont failli aux yeux du beau monde. Alors qu'elle était une jeune mariée et une jeune mère, Kate a eu une aventure avec un artiste et, rejetée par tous, a fui New York pour la France. Mais, presque vingt ans après son départ, sa fille Anne lui écrit : le mari de Kate est décédé et la fille veut retrouver sa mère. De retour en Amérique, Kate se construit avec Anne un foyer idyllique, que seul un homme pourrait venir troubler...Dans ce roman de 1925, Edith Wharton revient sur un thème qui lui est cher : la tension entre les désirs d'un individu et le poids des conventions sociales. Comme dans Le Temps de l'innocence et Ethan Frome, elle dépeint des personnages en combat permanent pour trouver une place dans un monde qui devrait être le leur. La Récompense d'une mère est l'une de ces tragédies dorées.
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Martin Boyne, un homme de quarante-cinq ans déjà fatigué et à qui rien n'arrive jamais, est en route vers la femme qu'il aime depuis des années, enfin libre de tout lien.
Sur le pont d'un navire qui le mène vers l'Italie, la rencontre inopinée avec un groupe d'enfants hétéroclites mal élevés et tout à fait délicieux et de leur soeur ainée, le pousse à prolonger sa « traversée ».
Dans ce roman rédigé dans un style primesautier, Edith Wharton interroge une fois de plus la notion du dilemme du héros entre Rose Cellars, une femme de son âge et de son milieu et la trop jeune Judith Wheather, soulignant la difficulté de capturer une jeunesse à jamais disparue.
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Les peintres italiens de la Renaissance
Bernard Berenson
- Klincksieck
- Les Mondes De L'Art
- 10 Avril 2017
- 9782252040492
Entre 1894 et 1907, Berenson réécrit rien moins que l'histoire de la peinture italienne de la Renaissance, en quatre petits livres qui abordent la Péninsule de manière géographique. Les collectionneurs se ruent sur les listes d'oeuvres qui en constituent l'appendice, tandis que les amateurs préfèrent les pages introductives de ces volumes, qui, en quelques phrases, donnent un jugement définitif sur chaque artiste, qu'il soit pour l'auteur un authentique génie ou au contraire un laborieux copiste surévalué.
Devant un tel succès, ces textes furent réunis en volume en 1931, imprimant pendant longtemps une esthétique valorisant la Renaissance au détriment de toute autre période. Pour Berenson, la peinture de la Renaissance représente le miroir de notre propre jeunesse ; elle possède l'éclat de « ces années où, à nous-mêmes et à autrui, nous apparûmes pleins de promesses ».
Aujourd'hui, il est de bon ton de critiquer Berenson en soulignant ses arrangements financiers douteux et ses détestations excessives. Il y a pourtant fort à gagner à se replonger dans sa prose limpide, servie par l'élégante traduction de Louis Gillet, qui ne s'empêche pas les prises de position et nous rappelle que l'art et son histoire sont avant tout une affaire de goût mais aussi de dégoût.