Mais qu'est-ce qu'une sonate de Scarlatti ? Un monde miniature. L'infiniment grand dans l'infiniment petit. Un télescope dans lequel on voit se mouvoir les planètes dans un univers en expansion. De la vie condensée et de la fantaisie cadenassée par les mathématiques.Des "comprimés de bonheur" comme écrivait Giono... Et beaucoup d'autres choses que l'on va découvrir dans cet ouvrage.
Par leur longévité - plus de quarante ans -, par le nombre des concerts - entre un et trois par semaine en moyenne -, par le faste des moyens humains et financiers et par la diversité des lieux qui les accueillirent (Versailles, Marly, Fontainebleau, Compiègne.), les concerts de la reine Marie Leszczynska furent incontestablement l'une des plus importantes structures permanentes de concerts de l'Europe du xviiie siècle.
Inscrits dans la continuité des concerts d'appartement institués sous le règne de Louis XIV, les concerts de la Reine programmèrent essentiellement des actes d'opéra exécutés indépendamment de la scène lyrique. Si le choix de mettre une oeuvre au programme des concerts de la Reine peut s'interpréter comme une démarche d'ordre artistique ou esthétique mettant en mouvement des acteurs multiples et conduisant à promouvoir un goût musical spécifique, on ne doit cependant jamais perdre de vue qu'il s'agissait d'abord d'un acte dont la portée était clairement d'ordre symbolique et politique. En ce sens, ces manifestations constituèrent un creuset totalement singulier dans le monde du concert au siècle des Lumières, creuset où l'affirmation d'une tradition nationale se conjugua avec l'émergence du concept nouveau de musique classique.
L'étude de la situation des musiciens d'une ville moyenne, des plus modestes aux plus prestigieux, révèle d'importantes mutations dans leur condition sociale, entre appartenance et précarité. Des cris des rues aux chansons, des motets à l'opéra-comique et au concert, tout un contexte social résonne.
Durant la période qui va de 1581 à 1733 - de Beaujoyeulx à Rameau -, la France voit naître la tragédie lyrique et se développer le ballet, la musique religieuse s'imposer dans la vie de cour, la sonate et le concerto italiens envahir les salons, tandis que le clavecin supplante le luth à travers la prodigieuse activité musicale de figures comme Lully, Marin Marais, Delalande, Charpentier, Couperin, Rameau..., replacée dans le contexte des institutions et des pratiques du Grand Siècle, l'auteur retrace en profondeur, au-delà des débats sur la définition d'une " musique baroque française ", l'histoire musicale d'une époque singulièrement florissante. De la musique de théâtre à la musique de chambre vocale, en passant par la musique religieuse, les compositions pour luth, guitare et clavier ou encore la musique pour ensemble instrumental, la richesse du tableau fit de cet ouvrage, dès sa première publication (1981 pour l'édition française), la plus complète étude consacrée à cette période. Demeuré depuis un véritable classique, il lait ici l'objet d'une nouvelle édition, soigneusement établie sur la version définitive préparée par l'auteur, incluant de très nombreux ajouts et une importante mise à jour bibliographique.
Les oeuvres présentées ici proviennent d'éditions anglaises du milieu du 18ème siècle, et de manuscrits. Il s'agit d'adaptations d'airs en vogue et de mélodies populaires, les auteurs sont anonymes. Il est possible qu'il se soit agi d'un professeur ayant arrangé ces morceaux pour ses élèves, les pièces étant d'un niveau assez facile.
Nous nous sommes efforcés, dans nos transcriptions, de conserver les indications d'origine. Mais, s'agissant parfois de manuscrits, il peut être nécessaire de rectifier la notation. Et il ne faut pas perdre de vue que, dans ces musiques dont le style correspond à une époque qui a « horreur du vide », l'interprète a toute liberté pour orner de trilles, mordents ou notes de passage les textes des oeuvres que les éditions d'époque présentent « nus ».
En introduction sont indiquées quelques indications pour l'exécution des ornements, provenant d'ouvrages pédagogiques d'époque.