Après les industries lourdes, automobiles, électroniques, la Corée est en passe de réussir dans de nouveaux domaines où on ne l'attendait pas : le cinéma, les livres ou encore la musique. Une conquête mondiale, un soft power presque parfait qui hisse désormais le pays au rang des nations les plus développées...Pourtant, la péninsule hyper connectée et résolument tournée vers l'avenir a connu des heures sombres : après son annexion par l'empire japonais en 1910, la nation disparaît de la scène mondiale et ne réapparaît qu'avec la guerre de Corée.Dans cet ouvrage, Samuel Guex raconte la longue histoire d'un pays qui se réinvente sans cesse et ne renonce jamais. Mêlant son récit aux débats actuels qui agitent les Coréens - et la Réunification n'est pas l'un des moindres -, il montre à quel point le passé reste fondamental pour comprendre la modernité de la Corée...
Lors du 19e Congrès du Parti communiste chinois, en 2019, Xi Jinping déclare : « Il faut correctement raconter l'histoire de la Chine au monde », et en particulier « ses contributions majeures à la civilisation mondiale ».
Depuis une vingtaine d'années, on voit apparaître par touches progressives un récit historique qui justifie le rôle que la République populaire de Chine, désormais une grande puissance, aspire à jouer sur la scène internationale. Dans ce grand récit, le pays est présenté comme l'acteur, depuis l'Antiquité, d'une mondialisation alternative à celle qui fut portée par l'Europe puis les États-Unis : pacifique plutôt que belliqueuse, bénéfique à tous plutôt que prédatrice, respectueuse des différences plutôt que missionnaire.
À travers une dizaine de thèmes, de l'universalisme confucéen au « siècle d'humiliation » imposé par les traités inégaux avec l'Occident, du pacifisme chinois aux « routes de la soie », Victor Louzon analyse ce grand récit et en interroge les fondements historiques. Entre mythes et réalités, il éclaire la manière dont la Chine raconte aujourd'hui l'histoire de sa place dans le monde. Un livre indispensable pour comprendre le défi que la Chine pose à l'ordre mondial.
« Le but du Parti communiste chinois n'a jamais été de rejoindre la sphère démocratique, mais bien de lui résister, puis de la vaincre. » Depuis la mort de Mao, en 1976, la Chine a connu une ascension économique fulgurante. Contrairement à ce que les observateurs occidentaux ont pu croire, ce « miracle » ne s'est pas accompagné d'une démocratisation politique. De manière implacable, le Parti n'a cessé de s'enrichir et d'enraciner sa dictature, assurant le contrôle de ses populations et mettant au point l'un des systèmes de surveillance de masse les plus sophistiqués au monde. En se fondant sur des centaines de documents d'archives inédits - procès-verbaux secrets des réunions du Parti, archives locales ou rapports bancaires confidentiels -, Frank Dikötter analyse les politiques d'importations de technologies, la répression brutale des élans de liberté marqués par les événements de la place Tian'anmen en 1989, le profit que la Chine tire de la crise financière mondiale de 2008 ou encore ses stratégies bellicistes sur la scène internationale. Nous emmenant au coeur des villages les plus reculés comme dans les spectaculaires métropoles industrielles et commerciales, Frank Dikötter raconte une histoire faite d'intrigues politiques et de purges anti-corruption pour dévoiler les ambitions économiques, diplomatiques et militaires du géant asiatique.
Aux yeux de l'Occident, le Japon a toujours été un mystère, nourri de clichés et de fantasmes : l'inventeur de l'ikebana, la victime des bombes atomiques, le colossal concurrent technologique et commercial...
L'histoire du Japon est d'abord celle d'un peuple d'origine hétérogène qui a su évoluer au contact d'autres mondes et se muer en État-nation impérial, puis industriel.
Aujourd'hui, l'archipel se retrouve pris en tenaille entre la Chine et les États-Unis. Il n'en reste pas moins la troisième puissance économique mondiale, diffuse les produits de son soft power, ne cesse d'innover et souvent de surprendre.
C'est cette histoire d'un peuple à nul autre pareil, qui a dû et su faire son miel de la prétendue « modernité », sans y perdre son âme ou son identité, que l'auteur nous raconte avec passion.
Deux millénaires de leaders chinois : la verticale du pouvoir.
La riche, cruelle et complexe histoire de l'empire du Milieu, qui se déroule sur plus de deux millénaires, est ici racontée à travers les portraits de ses dirigeants les plus emblématiques. Parmi ceux ayant régné depuis Qin Shi Huangdi au IIIe siècle avant J.-C. jusqu'à Puyi, déchu en 1912, le présent ouvrage en a retenu vingt-cinq, ajoutant cinq empereurs républicains plus proches de nous, présidents de la République de Chine, puis de la République populaire à partir de 1949 (Sun Yat-sen, Chiang Kai-shek, Mao Zedong, Deng Xiaoping et Xi Jinping). Presque tous n'ont eu qu'un seul souci : l'exercice entier du pouvoir.
Hautes en couleur, ces biographies sont fondées sur de nombreuses anecdotes révélées par des sources anciennes, rares et méconnues. Elles soulignent les traits constants d'une civilisation unique et prodigieuse. C'est toute l'histoire de la Chine qui défile ainsi sous la plume enlevée de Bernard Brizay.
La cité aux mille secrets.
Derrière ses murs pourpres, la Cité interdite de Pékin renferme bien des secrets. Et pour cause, inaccessible au public - d'où son nom -, cet inestimable palais médiéval, de dix fois la taille de Versailles, fut la résidence des vingt-cinq empereurs des dernières dynasties chinoises, Ming (1368-1644) et Qing (1644-1912). Leur famille et leur cour ne sortant qu'en de très rares occasions de cette « ville dans la ville », toutes les décisions politiques et administratives étaient prises en son sein, alimentant l'aura d'un lieu mystérieux à l'écart du monde terrestre. S'appuyant sur une historiographie récente, notamment hongkongaise, Bernard Brizay, spécialiste de l'histoire de la Chine, nous plonge au coeur de la cité-étoile, représentation symbolique du pouvoir absolu de ces illustres occupants. Plus qu'un récit des souverains et de leur exercice du pouvoir, c'est toute la vie quotidienne de cour, ses intrigues tortueuses, ses multiples complots, ses rituels, ses tacites hiérarchies internes, son cérémonial ambivalent, qui est mis en lumière. Un intérêt particulier est pour la première fois accordé aux eunuques, pièces maîtresses de la bureaucratie impériale qui assurent à la fois le rôle de conseillers, d'hommes de confiance auprès des souveraines et concubines, et de maîtres espions. Dans ce récit enlevé et sulfureux, l'auteur fait revivre depuis sa construction la glorieuse et tragique histoire de ce monument emblématique du pouvoir impérial chinois.
Depuis sa création en 1841 par les Britanniques, le « port parfumé » est devenu un mythe, symbole de la rencontre entre l'Orient et l'Occident. Pour la première fois, voici l'histoire de Hong Kong des origines à nos jours.
Des premiers autochtones, pêcheurs et pirates en mer de Chine, aux guerres de l'opium, en passant par les mouvements des dockers, le renversement des Qing par Sun Yat-sen, la prise de guerre japonaise ; des réfugiés politiques chinois fuyant le communisme aux China watchers occidentaux pendant la Révolution culturelle, l'ex-colonie britannique, aujourd'hui 4e place financière mondiale, a dû céder à la reprise en main chinoise en 2020. La loi sécuritaire a sonné le glas du principe « un pays, deux systèmes » imaginé par Deng Xiaoping et Margaret Thatcher. François Bougon fait revivre l'histoire riche et complexe de ce petit territoire au destin fascinant.
Compilée dans le Kojiki et le Nihon shoki sur ordre impérial au seuil du VIIe siècle, la mythologie japonaise est presque sans équivalent en Asie : d'une ancienneté avec laquelle seules les traditions chinoises peuvent rivaliser, elle préserve la mémoire de la culture archaïque du Japon tout en constituant un véritable conservatoire de presque toutes les mythologies de l'Asie de l'Est et du Nord-Est.
Terra incognita pour l'Occidental qui, tel Alexandre, ne s'aventure jamais au-delà du monde indien, la mythologie japonaise est pourtant d'une richesse et d'une originalité qui ne le cèdent en rien à ses homologues gréco-romain, nordique ou hindou.
De la création de l'archipel par le couple incestueux Izanaki et Izanami à la descente sur Terre de l'ancêtre de la lignée impériale, en passant par l'origine de la mort ou des céréales, la querelle entre la déesse du Soleil et le trublion cosmique Susanowo, ces légendes, loin d'être un fossile culturel, sont le témoignage d'une pensée mythique restée bien vivante.
Dans l'histoire du Japon, l'ère Edo (1603-1868) repose entre deux périodes antinomiques, la belliqueuse ère Sengoku, déchirée par les seigneurs de guerre, et la Restauration Meiji, qui redonne tout pouvoir à l'empereur, signe la fin des samouraïs et ouvre le pays au monde occidental. Encore empreinte de féodalité, Edo, dominée par la dernière dynastie shogunale des Tokugawa, s'avère pourtant le creuset du Japon moderne.
Ce guide historique de référence propose au lecteur un voyage dans le temps et l'espace pour découvrir une société dynamique et empreinte d'une extraordinaire potentialité, à travers plusieurs thèmes qui sont autant d'entrées dans la culture nippone : le territoire, la religion, l'organisation politique, la vie économique et culturelle, les arts, l'innovation scientifique, les loisirs et le soin du corps.
La légende de l'Everest et de la conquête de l'Himalaya.
Le 6 juin 1924, 7 000 mètres d'altitude : deux hommes quittent leur camp perché sur une vire de glace. Objectif : le sommet de l'Everest, encore jamais gravi. On ne les reverra pas vivants. Avec George Mallory, âgé de 37 ans, le monde perd le meilleur alpiniste britannique de sa génération.
Qui sont ces hommes partis, quelques années après la Première Guerre mondiale, au coeur d'un Himalaya inconnu des cartes ? Anciens soldats pour la plupart, géographes, médecins, explorateurs, naturalistes et alpinistes, ils ont parcouru à pied, à dos de mule et de cheval des milliers de kilomètres dans un territoire jamais exploré. Quel est l'enjeu de cet exploit pour la Grande-Bretagne, la Russie, l'Inde et le Tibet ? Ce passionnant récit mêle aventure héroïque et intrigues diplomatiques.
Les récits et les légendes rapportés par Lafcadio Hearn mettent en scène des femmes dans le Japon du XIXe siècle : entre, passion, devoir et honneur ces textes révèlent la puissance et les secrets des femmes japonaises qu'elles soient geishas, courtisanes, artistes ou femmes du peuple.
Infiniment discrète, sensuelle et raffinée, la femme japonaise telle qu'on la représente fascine. Mais ne vous méprenez pas, au-delà de sa réserve et de sa grâce, son ardeur, sa ténacité et sa force de caractère se révèlent...
Découvrez le quotidien des femmes du Japon à la fin du XIXe siècle. Passez derrière les paravents : dans cette société qui semble les cantonner au foyer familial, vous croiserez en fait les destins de femmes ordinaires ou hors du commun - geisha ou femme du peuple, épouse trahie ou amante passionnée - femmes éprises de liberté.
Femmes du Japon - Puissance et secrets nous plonge au coeur des valeurs, des coutumes, de la sagesse et de l'imaginaire japonais à travers sept textes choisis de Lafcadio Hearn illustrés par les plus grands maîtres de l'estampe.
Lafcadio Hearn (1850-1904), à la suite d'une vie d'épreuves et de voyages l'ayant mené d'Irlande en Ohio et de la Louisiane aux Antilles françaises, a fini par découvrir au Japon ce qu'il cherchait depuis toujours : émerveillement, sentiment d'appartenance et sérénité. Marié à la ?lle d'un samouraï, il est l'un des rares Occidentaux à avoir obtenu la nationalité japonaise. Ses écrits ont largement contribué à mieux faire connaître le Japon et sa culture en Occident.
À l'automne 1600, Tokugawa Ieyasu, l'un des plus fascinants personnages de l'histoire du Japon, sort vainqueur de la plus grande bataille de samouraïs jamais livrée. L'enjeu est de taille, rien de moins que pacifier et unifier l'empire sous sa bannière.
Avant de parvenir à engranger les dividendes de la paix, il aura pourtant fallu tout risquer une ultime fois sur le tapis vert des rizières de Sekigahara, mince vallée sise en plein coeur de l'archipel. La suprême querelle se vide au matin du 21 octobre 1600, mettant aux prises les meilleurs capitaines et les plus vaillants champions de leur temps. Épreuve du gigantisme, près de 170?000 combattants s'y sont taillés en pièces, laissant 30?000 d'entre eux sur le carreau. Il faudra attendre l'épopée napoléonienne pour voir se lever des effectifs similaires sous nos latitudes. À la charnière de deux siècles que tout oppose, Sekigahara bruit également du chant du cygne qu'entonnent malgré eux les guerriers de jadis. À l'issue de la bataille, le temps des seigneurs de guerre, des samouraïs cuirassés et des citadelles touche à sa fin.
Entre le IIe siècle avant notre ère et les années 900 ap. J.-C., il a existé en Chine, sur le court moyen du Fleuve bleu, une population insoumise qui n'a laissé nulle trace, dont on ignore à peu près tout. Ces Man ont défié l'Empire, l'ont parfois aidé, se sont retrouvés tour à tour dans et hors des limites de la puissance chinoise.
Alexis Lycas se livre ici à une enquête fascinante sur les écrits des chroniqueurs, poètes, administrateurs ou militaires qui ont servis à définir ces populations rétives. Car c'est à travers les circonvolutions de ces écrits que se déploie une "rhétorique de l'altérité" qui rapporte ici l'histoire d'une colonisation, en même temps que l'analyse de ces discours permet de comprendre comment le pouvoir central a fabriqué un peuple pour mieux le dominer.
Rouage essentiel du nouvel ordre mondial, la Chine ne peut se comprendre sans son histoire sociale, intellectuelle et politique. oeuvre d'une vie, résultat de cinquante années de recherches et référence indépassable, le livre de John Fairbank déploie le long récit de « l'empire du milieu » des cultures paléolithiques à nos jours.
Scrutant les origines d'une civilisation vieille de 4 000 ans, l'auteur donne les clés de lecture d'une culture toujours fantasmée, pour le meilleur et pour le pire, par les Occidentaux. Il fallait la hauteur de vue et tout le talent de conteur de John Fairbank pour éclairer les tendances à long terme et les réalités contemporaines qui façonneront le futur de la Chine et celui du reste de la planète.
Vous vous intéressez à la langue japonaise, donc vous êtes forcément tombés sur des expressions comme « Shuwa-Shuwa », « Hoka-Hoka », « Pika-Pika ». Ce sont les onomatopées japonaises. Elles sont utilisées partout : mangas, films d'animation, conversations.
Il y en a plus dans la langue japonaise que dans toute autre. Plus de 4000 !
Nous sommes une famille franco-japonaise, les M&M&m&m, et l'apprentissage du japonais de nos enfants Maïté et Maceo (et de leur papa) passait par ces onomatopées qui nous ont charmés.
Shuwa-Shuwa est un projet familial en collaboration avec 100 artistes venant de 35 pays. Chacun d'entre eux a réalisé une illustration originale de Maïté & Maceo, qui deviennent les petits héros récurrents du livre et expliquent 100 de ces onomatopées japonaises, si chouettes et poétiques !
Cet ouvrage vous invite à voyager dans le temps et à découvrir les samouraïs, ces guerriers japonais légendaires, depuis leurs origines jusqu'à leur montée en puissance et leur disparition, mais aussi de découvrir leur riche héritage. Les samouraïs ou bushi comptent parmi les combattants les plus célèbres de l'histoire de la guerre et ceux qui ont généré le plus de mythes. Les samouraïs furent d'abord engagés pour protéger les domaines et les familles des riches propriétaires terriens et des seigneurs - leur nom vient du mot japonais signifiant " servir " -, ils unifièrent ensuite la nation et la dominèrent pendant sept siècles : les clans rivaux de samouraïs se battirent, intriguèrent et complotèrent les uns contre les autres, mais aussi contre le shogun et même contre l'empereur ! L'époque Sengoku (1467-1600) leur offrit sans doute leur apothéose, puisqu'ils purent tester leur courage et mettre à profit leurs compétences martiales.
L'héritage des samouraïs perdura longtemps après leur démantèlement officiel lors de la restauration Meiji de 1868. Ces guerriers constituèrent dès lors un pilier de la culture populaire japonaise et influencèrent le monde entier, en matière de sport, de stratégies commerciales et d'arts martiaux. A l'aide d'une iconographie soigneusement sélectionnée, ce livre vous offre un voyage dans le monde des bushi et vous permet de les découvrir aussi à travers leurs représentations dans les films, à la télévision, dans les anime, les mangas, les jeux vidéo et d'autres supports de la culture populaire du Japon et d'ailleurs.
Avec l'ère Meiji (1868), après deux siècles de clôture, le Japon s'ouvre au monde. En octobre 1867, à l'âge de 22 ans, Maurice Dubard s'engage dans la Marine française. La mission militaire à laquelle il participe a pour but de contribuer à doter le Japon d'une armée moderne. Avec l'un de ses collègues, Marcel, le jeune homme sillonne donc les principales villes de l'archipel. Mais son projet d'écriture est loin des armes et des uniformes, loin des bureaux administratifs et des fabriques. À l'instar du célèbre Japoneries d'automne de Pierre Loti, Maurice Dubard s'emploie à peindre en une série de tableaux et de saynètes ce Japon des années 1870. Sa passion se porte aussi bien sur la culture matérielle ancestrale de l'Empire que sur l'énergie débordante de la jeunesse nippone. Conteur formidable, Dubard ne cesse d'osciller entre ce passé et le présent. Son récit de voyage est absolument contemporain du rapprochement entre l'Europe et le Japon.
La Chine n'est pas qu'un pays : c'est un monde en soi, qui plonge ses racines dans une histoire trois fois millénaire.
En huit chapitres chronologiques, Damien Chaussende retrace cette histoire, de la naissance de l'écriture vers 1200 avant Jésus-Christ jusqu'à la chute de l'empire des Qing en 1912. Il présente pour chacune des grandes périodes l'essentiel du cadre événementiel et ce qu'il faut en retenir pour comprendre une culture riche et foisonnante. Il fait en outre la part belle à de multiples anecdotes historiques, aux personnages et aux grandes oeuvres qui forment le bagage culturel de tout un chacun dans la Chine d'aujourd'hui.
Véritable petit guide, il sera utile aux amoureux de la Chine, aux étudiants et apprentis sinologues et à tous ceux qui souhaitent découvrir les grands jalons de l'empire du Milieu avant son entrée dans la modernité du XXe siècle.
Dictionnaire de l'Empire ottoman Volume 1 | A-J Volume 2 | K-Z Comment rendre compte des multiples facettes d'un empire formé à la fin du xiiie?siècle, contemporain de Philippe Le Bel, qui n'a disparu que dans les premières décennies du XXe des contrecoups de la Guerre de 14-18 ? D'un empire à la fois multilingue et multiconfessionnel, devenu une puissance mondiale de premier ordre et qui s'étendait à son apogée d'Alger à Budapest, en passant par Alexandrie, Bagdad et bien sûr Constantinople, sa capitale ?
En 720 notices, rédigées par 175 auteurs de nationalités diverses, ce dictionnaire relève le défi par une approche globale, transversale et transdisciplinaire, croisant histoire politique, sociale, économique, religieuse, militaire et culturelle. Cette entreprise de grande ampleur, attentive aux nouvelles perspectives et problématiques historiennes, s'est imposée comme une référence incontournable.
Des dizaines de livres ont déjà été écrits sur l'histoire de l'Indochine française, alors pourquoi en proposer un de plus ? Tout simplement parce que celui-ci aborde le sujet sous un angle résolument novateur : il souligne de quelle manière, du début de la colonisation de l'Indochine en 1858 à la décolonisation en 1954, cette partie de l'Extrême-Orient fut avant tout une zone de conflit entre la France et la Chine - que cette dernière ait été impériale, républicaine ou communiste.
Certes, la conquête de la région indochinoise a d'abord concerné la France et les peuples autochtones : la Cochinchine, puis le Cambodge, le Tonkin, l'Annam et enfin le Laos ont été colonisés entre 1858 et 1893. Mais pendant près d'un siècle, l'Indochine française a fait l'objet de nombreuses convoitises : la Chine donc, mais aussi l'Angleterre, la Thaïlande, puis l'URSS, le Japon et les États-Unis y projettent leurs ambitions économiques et politiques. Avec le brillant esprit de synthèse que nous lui connaissons, François Joyaux analyse notamment combien l'aide chinoise apportée au Viet Minh a été déterminante lors de la défaite française à Dien Bien Phu en 1954 et les accords de Genève la sanction diplomatique de celle-ci.
Mais cette approche axée sur les relations internationales n'exclut en rien l'étude des facteurs internes du conflit : l'auteur revient sur l'influence des Missions catholiques, de la Marine, des Républicains et, surtout, des francs-maçons dans le processus de colonisation, et sur le rôle de la montée des nationalismes dans la décolonisation. Avec clarté et concision, l'auteur nous propose ici une synthèse globale sur près de cent ans de cette passion indochinoise.
Parti de Chine et plus largement épanoui au Japon, le goût du noir va à l'inverse de l'image occidentale : la non-lumière engendre la plus riche et la plus profonde des impressions visuelles, alimente rêverie, sensualité, pulsions artistiques, style de vie et spéculations philosophiques, orientés par le shintô, le zen et la fusion avec le naturel. L'absence de couleur serait donc plutôt la couleur absolue.
Du noircissement des dents à l'expressionisme abstrait, du vêtement le plus aristocratique aux ombres de la maison, le livre étudie les pratiques insolites et les significations que les siècles ont appliqué à ce désir d'obscur, qui accompagne et émeut si profondément le quotidien japonais. On ne s'étonnera pas, à la lecture, qu'il en découle un message de portée universelle.
L'auteur est depuis la fin des années 1970 devenu un familier des ressources traditionnelles de l'écriture chinoise et japonaise. Son expérience des fabrications de l'encre et des valeurs morales qui lui sont attribuées l'a conduit à mener la présente enquête, qui n'avait jamais été tentée, même au Japon.
Un récent colloque (7-9 juin 2022, organisé entre autres par l'Inalco) sur le thème « Usages et valeurs du noir en Asie de l'Est » montre que le sujet est dans l'air du temps.
Prenez une carte de l'Asie : la Corée du Sud est une blessure. Un pays divisé par la guerre et contraint de vivre, au quotidien, sous la menace de son frère ennemi du Nord. Et pourtant ! La pandémie l'a encore prouvé, les Sud-Coréens sont une preuve unique de résilience et d'inventivité. Oui, le pays du matin calme est aussi celui des miracles et des prouesses technologiques, à faire pâlir le Japon, la Chine et les Occidentaux. La Corée du Sud est un passeport pour le futur.
Ce petit livre, qui n'est pas un guide, révèle cet insatiable goût du miracle. Il est un regard avisé sur les prouesses d'un peuple. L'émergence de la Corée du Sud a chamboulé le monde. Preuve, s'il en était besoin, de la formidable flamme créative qui caractérise l'âme de ce pays.
Un grand récit suivi d'entretiens avec Benjamin Joinau (anthropologue), Park Tae-Gyun (historien) et Fiona Bae (directrice d'agence de communication).