Roman traduit de l'anglais, préfacé et annoté par : Françoise du Sorbier.C'est le choc de deux Angleterre que le roman nous invite à découvrir : le Sud, paisible, rural et conservateur, et le Nord, industriel, énergique et âpre. Entre les deux, la figure de l'héroïne, la jeune et belle Margaret Hale. Après un long séjour à Londres chez sa tante, elle regagne le presbytère familial dans un village du sud de l'Angleterre. Peu après son retour, son père renonce à l'Église et déracine sa famille pour s'installer dans une ville du Nord. Margaret va devoir s'adapter à une nouvelle vie en découvrant le monde industriel avec ses grèves, sa brutalité et sa cruauté. Sa conscience sociale s'éveille à travers les liens qu'elle tisse avec certains ouvriers des filatures locales, et les rapports difficiles qui l'opposent à leur patron, John Thornton.
En même temps qu'un étonnant portrait de femme dans l'Angleterre du milieu du xixe siècle, Elizabeth Gaskell brosse ici une de ces larges fresques dont les romanciers victoriens ont le secret.Fille et femme de pasteur, Elizabeth Gaskell (1810-1865) connaissait intimement la vie provinciale et les milieux industriels. Sa sensibilité aux questions sociales la porta à peindre avec sympathie la condition des opprimés de son temps : les ouvriers et les femmes. Proche de Charles Dickens, Georges Eliot et Charlotte Brontë, elle a occupé une place importante sur la scène littéraire victorienne. On la redécouvrira avec bonheur.
101, avenue Henri-MartinEn cet automne 1942, le domaine de Montillac a bien changé. La vie est dure. Le bonheur a fait place aux deuils, l'insouciance aux privations. Au plus noir de l'Occupation, Léa Delmas va découvrir la délation, la lâcheté, la collaboration. Ses proches vont subir les tortures, d'autres trahir. Elle va choisir farouchement le camp de la liberté: la Résistance.Au mépris de tout danger, dans le Paris des faux plaisirs et des vraies horreurs, elle va s'opposer à l'occupant et tenter de sauver ceux qu'elle aime... Seuls son appétit de vivre, sa jeunesse, sa fougueuse sensualité lui permettront de tenir tête...101, avenue Henri-Martin est la suite de La Bicyclette Bleue et précède Le Diable en rit encore.
1944: la guerre a fini d'hésiter et chacun a choisi son camp. L'heure est venue des tueries, des règlements de compte et des grands affrontements militaires.Léa a mûri. Après avoir découvert l'horreur, elle découvre le courage et la haine. Engagée dans toutes les luttes, jusqu'au bout de ses forces, elle trace son chemin volontaire de Montillac en feu à Berlin en ruine, passant par un Paris en liesse où rôdent encore les dangers. Pendant les deux dernières années de cette guerre atroce, la mort est sa compagne et c'est en elle qu'elle puise les infimes raisons d'une vie qui aura l'éclat de l'amour.Le Diable en rit encore clôt la trilogie commencée par La Bicyclette Bleue et 101 avenue Henri-Martin.
Novembre 1945: à Nuremberg dans l'Allemagne vaincue, les Alliés jugent les anciens criminels nazis.Léa Delmas, envoyée par la Croix-Rouge, y retrouve François Tavernier qu'elle a revu quelque mois plus tôt dans un Montillac en pleine reconstruction.Léa, ébranlée par les atrocités de la guerre, s'effondre lorsque Sarah Mulstein lui raconte l'horreur de son calvaire dans le camp de Ravensbrück. Les souffrances et les humiliations ont fait de cette femme sensible un être habité par la haine et le désir de vengeance. Sarah convainc François Tavernier d'épouser sa cause et de rejoindre le réseau de Vengeurs qu'elle a constitué. Leur mission est simple: traquer et exécuter les nazis partout où ils se trouvent. Cette chasse les conduit en Argentine où les milieux péronistes facilitent l'insertion des criminels de guerre dans la société.Dans Noir Tango, Régine Deforges redonne vie, pour notre plus grand bonheur, aux personnages qui nous ont conquis dans sa trilogie La Bicyclette Bleue.
De retour d'Argentine, Léa Delmas, enceinte, épouse à Montillac François Tavernier. Le lendemain du mariage, à la demande de Vincent Auriol, président de la République, François part en mission en Indochine dans le but de renouer le dialogue avec le président vietnamien, Hô Chi Minh. Après la naissance de l'enfant, Léa, reconnue par d'anciens nazis argentins qui cherchent à l'abattre, gagne à son tour l'Indochine pour retrouver son mari. En dépit d'incidents douloureux et de contretemps, François parvient à rencontrer Hô Chi Minh. Mais il est trop tard pour les paroles de paix.Débarquée à Saigon, Léa tente de rejoindre le Nord où, lui dit-on, se trouve François. Après un détour par la baie de Ha Long en compagnie d'un métis, ami d'enfance de Tavernier, devenu pirate, et avoir échappé à de nombreux dangers, elle atteint Hanoi. Elle est alors reçue dans la famille du jeune métis, dont la soeur Lien est secrètement amoureuse de François. Désavoué par les Français, arrêté par le Viêt-minh, Tavernier parvient à s'échapper. Apprenant son évasion, Léa va à sa rencontre...Après Noir Tango, la suite de la célèbre série romanesque inaugurée par La Bicyclette bleue.
Pris dans la tourmente indochinoise, Léa et François Tavernier, les héros de La Bicyclette Bleue et de Rue de la Soie, parviendront-ils à sauvegarder leur bonheur?1950: la guerre tourne au désastre. Qu'en sera-t-il de leur mission secrète auprès du Viêt-minh?De Saigon, ville de plaisirs où s'ourdissent mille intrigues, à Hong Kong la fastueuse, le beau métis Kien séduira-t-il enfin l'Européenne?Le désordre des passions le dispute à la violence des combats. Des méandres de la rizière vietnamienne à la dernière colline surplombant Diên Biên Phu, Léa la rebelle et François réussiront-ils à sortir de l'enfer?Juillet 1954: les accords de Genève mettent fin au carnage. Des prisonniers sont libérés. Tenant un enfant contre elle, Léa scrute ce défilé de fantômes...
Quinze ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale, Léa, intrépide héroïne de la Bicyclette bleue, est de retour en France. Entre-temps, le monde bouleversé de l'après-guerre l'avait conduite d'Argentine à La Havane révolutionnaire, en passant par une Indochine en plein chaos.
Pourtant, à la fin des années cinquante, la France n'est pas de tout repos la guerre qui fait rage en Algérie, agite tout le pays. Le général de Gaulle charge alors François Tavernier de sonder, outre-Méditerranée, une population inquiète et une armée tentée par le putsch. Restés à Paris, Léa et Charles, son fils adoptif, prennent peu à peu le parti de l'indépendance et s'engagent, aux côtés des porteurs de valises , dans de dangereuses opérations de soutien aux militants algériens.
Alors que la rébellion de janvier 1960 précipite Alger au bord du gouffre, Léa doit rejoindre François pour échapper aux soupçons de la DST les voici projetés au coeur d'événements dramatiques qui, une fois encore, les mettront durement à l'épreuve, éprouvant autant leurs convic-tions que leur amour.
Léa et François Tavernier s'embarquent pour Cuba avec leurs enfants. Ils cherchent à y oublier le désastre indochinois dans lequel ils ont été si tragiquement plongés. Mais l'aventure les rattrape à nouveau sur cette île où règne alors Fulgencio Batista, le dictateur que soutient la mafia américaine.
Très vite, Charles, le fils adoptif de Léa, se trouve mêlé au mouvement révolutionnaire. Ardemment recherché par la police de Batista, il parvient à rejoindre Fidel Castro et la rebellion qui attendent leur heure dans la sierra Maestra. Folle d'inquiétude, Léa part à sa recherche et le retrouve en compagnie d'Ernesto Guevara qui l'aima en Argentine (voir Noir Tango) et de Camilo Cienfuegos qui devient son amant. Ensemble, ils prennent part aux durs combats de Santa Clara, puis remontent en vainqueurs sur La Havane.
Pendant ce temps, François Tavernier, à qui le général Salan d'abord, puis le général de Gaulle ont fait appel, gagne Alger, en mission avec Léon Delbecque, Lucien Neuwirth et le capitaine Jean Pouget qu'il a connu durant le siège de Diên Biên Phu. Là, il assiste aux événements du 13 mai 1958, s'inquiète de la montée du fascisme en Algérie et apprend à se méfier de l'entourage proche du général de Gaulle qu'il soupçonne d'avoir voulu fomenter un coup d'Etat pour assurer son retour au pouvoir.
Léa et François se retrouvent finalement à Paris en 1959.
En 1966, le général de Gaulle, chef de l'État français, charge François Tavernier d'une mission aussi secrète que délicate : se rendre en Bolivie où Klaus Barbie, le criminel de guerre nazi, a trouvé refuge. Là, avec l'appui de Dominique Ponchardier, ambassadeur de France à La Paz, il devra obtenir l'extradition du tortionnaire de Jean Moulin. À défaut, il lui restera la possibilité de l'enlever ; voire de l'éliminer...
À peine débarqué, Tavernier se trouve en butte à l'hostilité déclarée des exilés allemands : les attentats contre sa vie se multiplient. Par bonheur, Léa qui l'a rejoint à La Paz, le seconde courageusement dans cette lutte sans merci. Lancés sur les traces de Barbie et des siens, François et Léa nous entraînent à travers un pays magnifique, tout secoué qu'il est par la guérilla qu'y mène alors Ernesto Guevara.
Après le Français Régis Debray, c'est d'ailleurs à la cause du Che que Charles, fils adoptif de Léa, se rallie en secret ; il s'y jette avec toute l'énergie de sa jeunesse, mêlant la saga des Tavernier aux soubresauts de l'histoire sud-américaine des années soixante : le grand rêve révolutionnaire du Che, son combat désespéré et sa fin tragique défilent alors devant nous.
Après avoir traversé tant d'épreuves, survécu à l'Occupation allemande, aux déchirements de l'Indochine puis de l'Algérie françaises, Léa et François se retrouvent de nouveau entraînés par le tourbillon de l'Histoire. Cette fois, pourtant, elle se parera pour eux de funestes couleurs...
Ainsi s'achève le cycle romanesque commencé par La Bicyclette bleue.
Léa et François Tavernier n?en finissent pas de se retrouver mêlés à des combats qui ne sont pas les leurs mais pour lesquels ils se mobilisent au nom de la liberté. Leur engagement met en péril leur amour, les porte à douter d?eux-mêmes et les expose à la mort. Dans les dernières années de la guerre d?Algérie, les voici confrontés aux malheurs du peuple algérien, au désarroi des pieds-noirs comme aux tueurs de l?OAS?François, qui a la confiance du général de Gaulle, président de la République, lui fait part de ses inquiétudes quant à l?avenir de l?Algérie, face aux attentats perpétrés par l?OAS auxquels font écho ceux du FLN. Devant le drame que vivent les deux communautés, européenne et musulmane, une issue rapide doit être trouvée. Pourtant, n?est-il pas déjà trop tard ?Les généraux du crépuscule peint de l?intérieur, du point de vue des hommes et des femmes qui les vécurent dans chacune des communautés, les derniers feux de la guerre d?Algérie. Au travers de ses personnages, des déchirements qui les meurtrirent, dans le portrait qu?elle trace d?une ville livrée au chaos, Régine Deforges ranime une dernière fois le monde singulier de cette Algérie française à jamais disparue?
Plantagenet Palliser, duc d'Omnium et ancien Premier ministre d'Angleterre, perd brutalement sa femme aimée, Lady Glencora. Il se retrouve bien seul pour affronter plusieurs difficultés sérieuses avec ses trois enfants : ses deux fils se font renvoyer de leurs colleges respectifs, et sa fille se lie à un jeune homme dont la famille n'appartient qu'à la gentry, ce qui fait craindre une mésalliance. Les Enfants du duc sont bien dans la manière d'Anthony Trollope, grand romancier de la société victorienne. Politique et familiale à la fois, l'intrigue est menée avec vivacité et subtilité. On se laisse facilement prendre (même sans avoir lu les précédents épisodes du cycle « Palliser », que vient clore ce roman) à ce conflit de générations entre un père aux nobles sentiments et une fratrie qui, dans la transgression même, ne manque ni de style ni de coeur. Promené dans ce monde désormais très exotique pour lui -l'aristocratie anglaise du XIXe siècle -, le lecteur s'attache aux nombreux personnages souvent hauts en couleur. Il s'amuse et s'émeut tour à tour. A
Avant même sa naissance, le destin d'Ana d'Autriche, fille de Don Juan, demi-frère de Philippe II, roi d'Espagne, est fixé: elle sera recluse dans un couvent. À l'âge de six ans, sa tutrice la conduit au monastère de Madrigal. Pourtant, à la veille de sa profession solennelle, Ana de jésus se révolte, refuse d'abdiquer sa liberté. Elle devra s'incliner, mais un homme qui dit s'appeler Gabriel de Espinosa arrive à Madrigal. On prétend qu'il s'agit de Don Sebastian, le roi disparu du Portugal. Une passion torrentueuse naît entre ces deux personnages égarés. Passion fatale, car Philippe II veille.
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?On retrouve dans La Religieuse de Madrigal tous les thèmes chers à Michel del Castillo : l'enfance bafouée, les manipulations du pouvoir, la passion farouche de la liberté, la chimère et l'illusion de toute vie.
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Le xve siècle est l'age d'or de la bretagne, conséquence de l'heureux mariage de la terre et de la mer. mais dès 1532, la réunion de la province à la france l'appauvrit et jette les bretons sur les océans. a l'heure où l'europe se cherche de nouveaux mondes, ils ouvrent la route de l'exploration. matelots ou corsaires, ils se lancent dans toutes les aventures et on les retrouve au canada, en amérique du sud, aux antilles, aux indes et jusqu'en chine. certains sont devenus célèbres: jacques cartier, champlain, marion dufresne, kerguelen, rené madec, " le nabab ", mahé de la bourdonnais ou dupleix. qu'ils soient ducs, marchands, pêcheurs ou simples gueux, tous sont portés par la grande mystique des anciens chevaliers errants. l'histoire de leur quête d'un autre monde est une magnifique invitation au voyage qui fait revivre les vieux mythes de la bretagne.
Agrégée de lettres, historienne et romancière, irène frain est née à lorient. elle est l'auteur, entre autres, du nabab, de modern style et de devi.
A Alger, en 1961, tout prenait le goût étrange des dernières fois. Dernières promenades sur les hauteurs de la ville, entre ciel et mer, dernières conversations animées dans la chaleur d'un appartement exigu, derniers tourments amoureux baladés entre les murs blancs des ruelles. Rien n'était décidé, rien n'était officiel, et pourtant tout le monde le savait : tôt ou tard il faudrait partir. Du célèbre discours de Mostaganem au blocus de Bab El Oued, une poignée d'amis vit les dernières heures de l'Algérie française.
Acharnés pour certains, fatalistes pour d'autres, ils encaissent vaille que vaille les coups de l'histoire, se sachant trop petits, trop humbles pour en infléchir le cours. Et qu'il se transforme en haine, en colère ou en nostalgie, c'est le désarroi qui les soude : celui de se sentir inexorablement relégués au rang d'encombrants, d'incarner ce que l'avenir jugera bientôt dépassé. Pierre Mari est romancier et essayiste.
On lui doit notamment Kleist, un jour d'orgueil (PUF, 2003) et Les Grands Jours (Fayard, 2013).
Printemps 1943. Bertrand Renaud de Thorenc, arrêté par les Allemands, a réussi à s'évader. Il devient l'un de ceux que de Gaulle a reconnus comme « compagnons pour la libération de la France dans l'honneur et par la victoire ». Mais, autour de lui, on a payé le « prix du sang ». Pour retrouver Geneviève Villard et Myriam Goldberg, Thorenc parcourt la France, des maquis paysans l'accueillent. Ici, un prêtre le cache. A Lyon, une jeune femme, Catherine Peyrolles, lui ouvre sa porte. Les jours passent. L'amour naît à nouveau. Catherine, malgré les dangers, veut un enfant de Bertrand. Elle 'appellera Max, en souvenir de Jean Moulin, tombé en juin 1943. L'espoir anime chacun parce que la victoire est proche, mais il faut survivre dans l'angoisse : Bertrand ne sait ce que sont devenus Catherine et le petit Max, et il découvre la trahison des uns, les calculs de ceux qui ne pensent déjà qu'à s'emparer du pouvoir.Traversé par l'émotion et la passion, ce dernier tome des Patriotes nous entraîne dans une époque où chacun doit choisir, à chaque instant, entre le courage et la lâcheté.Quand plus tard, à la fin du siècle, Bertrand Renaud de Thorenc se souviendra de Geneviève, de Myriam, de Catherine, de Max, il se demandera si ceux qui passent devant les stèles qui rappellent le sacrifice des patriotes imaginent ce que furent ces années extrêmes. Alors il racontera sa vie, celle des Patriotes.Les Patriotes suite romanesque en 4 volumes :L'Ombre et la nuit (1936-11 novembre 1940)La Flamme ne s'éteindra pas (11 novembre 1940-août 1942)Le Prix du sang (août 1942-21 juin 1943)Dans l'honneur et par la victoire (21 juin 1943-1945)
C?est un môme, il n?a pas cinq ans, mais déjà il fuit la mésentente de ses parents. Son refuge est dehors. Au-delà de la porte cochère, sur les trottoirs de Belleville et de Ménilmontant, dans la rue. Figure festive et contrastée, tragique à l'occasion, le Paris des années cinquante et ses « fortifs », entre reconstruction et guerre d'Algérie, avec ses petits métiers, rémouleurs et forains, chiffonniers et camelots, ses clochards et ses gitans amoureux, abrite le jeune garçon, qui se cherche une place avec plus ou moins de succès.
Dans cet univers bigarré, il fait rapidement l?apprentissage de la seule différence qui ne pardonne pas : être né ailleurs. Le petit Juif de Tunis n?en souffrirait sans doute qu?à peine si ses lointaines origines, qu?il a lui-même oubliées, ne s?interposaient entre son coeur et la blondeur d?une fillette.
Souvenirs, rêves et anecdotes composent dans ce récit d?enfance la mosaïque des premiers abandons et des premières douleurs, celles que la camaraderie enfantine ne guérit pas toujours et que l'école inhumaine accuserait plutôt, celles de la déréliction, peut-être plus lourde à porter que l?exil.
7 mai 1915. Dix mois après le début de la guerre, le luxueux paquebot britannique Lusitania est torpillé au large des côtes irlandaises par un sous-marin allemand. À son bord, effectuant la traversée New York-Liverpool, 1 959 passagers et membres d'équipage, dont la plupart sont noyés en dix-huit minutes.
Harry Wallace, représentant de la compagnie maritime propriétaire du navire, recueille les survivants et s'interroge : comment une torpille de faible puissance a-t-elle pu provoquer de tels ravages sur un bateau si gigantesque ? Certains évoquent une seconde explosion, plus violente que la première. Les explications fournies ne sont pas suffisantes. Hanté par les corps qu'il a vus pendant des semaines s'échouer sur le rivage, Harry décide d'en avoir le coeur net.
Winston Churchill, Premier Lord de l'Amirauté, pourrait bien être impliqué dans cette catastrophe. Voulait-il se servir des victimes américaines pour contraindre les États-Unis à intervenir dans le conflit ? Les rumeurs prétendent qu'il aurait fait remplir les cales de munitions, que des passagers clandestins se seraient trouvés à bord, peut-être même des lingots d'or. Harry parviendra-t-il à percer les secrets de ce mystérieux naufrage ?
Inspiré de faits réels, ce roman retrace, cent ans après le drame, le destin tragique des passagers du Lusitania.
Lorsqu´elle se présente à l´atelier d´Eugène Delacroix, Florentine ne sait qu´une chose : elle veut passer là le plus de temps possible, entre les oeuvres achevées et celle en devenir, dans le rayonnement irradiant de cet homme qui porte en lui des univers entiers. Elle propose ses services. Le maître a déjà deviné qu´elle n´avait rien d´une domestique. Attaché à sa solitude, méfiant, sans comprendre lui-même pourquoi, il se laisse pourtant convaincre.
Orpheline, élevée par un curé et sa soeur dans un petit presbytère des landes fouetté par les vents de l´océan, Florentine a reçu des enluminures d´un antique livre d´heures la révélation que vivre, c´est voir. Recueillie à Paris par un oncle, riche propriétaire d´un somptueux magasin de tissus, elle a compris qu´elle ne verrait jamais mieux qu´à travers la peinture de Delacroix. Et, patiemment, en secret, elle échafaude la plus inattendue et la plus brillante façon de le lui faire comprendre.Si Michelle Tourneur signe ici un hommage à Delacroix - et donc, comme tel, un roman sur la peinture -, il s´agit toutefois moins de prétendre entrer dans l´intimité de l´artiste ou de percer le secret de son génie que de s´étonner encore et encore de l´émotion qu´il suscite. Peut-être serait-il plus juste alors de parler d´un roman de l´émerveillement, ou tout simplement d´une déclaration.
Au soir de sa vie, Sérénus, parent et ami de Sénèque, converti à la religion de Christos, rédige les Annales de sa vie alors que l'éruption du Vésuve raye Pompéi et Herculanum de la carte et qu'à Rome monte sur le trône impérial un Néron au petit pied, Domitien, frère cadet de Titus.
C'est l'épopée de ce dernier qui nous est narrée pour l'essentiel dans ce tome III des Romains.
Néron, à la fin de son règne, se pavane en Grèce à collectionner les lauriers de meilleur acteur de l'univers, une révolte des Juifs de Galilée mobilise les légions de Vespasien et de son fils Titus. Alors que Néron, en butte à la rébellion de divers légions en Gaule et en Espagne, puis au soulèvement des prétoriens, est acculé au suicide, que lui succède une kyrielle de tyrans aussi débauchés et criminels que provisoires, Vespasien, vainqueur au Moyen-Orient, est plébiscité par les légions d'Égypte, de Judée et du Danube pour porter la pourpre impériale.
Après son avènement, Titus prend le commandement des armées d'Orient et doit affronter la résistance farouche des zélotes qui le contraint à raser le Temple et la Ville sacrée, conformément à la prophétie de Jérémie. Victorieux, Titus rentre à Rome, escorté du narrateur, de Flavius Josèphe, et surtout de Bérénice, la « reine juive », dont il est épris mais dont beaucoup refusent qu'elle devienne un jour la femme du nouvel empereur, une seconde Cléopâtre (l'on sait quel sort sa passion valut à César).
Sérénus, quant à lui, a ramené de Judée une esclave et prisonnière, mais la jeune femme poignarde son gardien et fuit. On apprendra sa mort de la bouche de son père quand Sérénus retournera une dernière fois à Alexandrie, puis en Judée, avant de se retirer à Capoue, dans cette demeure d'où lui apparaîtront, à la fin du récit, des nuées d'enfer échappées du cratère du Vésuve.
Il était une fois une princesse russe nommée anne; elle épousa un roi de france, henri. c'était il y a fort longtemps: en 1051...
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1939. Léa Delmas a dix-sept ans. Sa famille possède le domaine de Montillac, au coeur du vignoble bordelais. Sa vie se résume aux senteurs de cette terre, à la lumière, à la tendresse des siens. La maison s'affaire aux préparatifs du bal...
Mais la déclaration de guerre va anéantir l'harmonie de cette fin d'été, et jeter Léa dans le chaos.
Elle va découvrir et affronter la débâcle, l'exode sous les bombes, la mort, l'occupation nazie, l'exploitation du domaine, la violence du plaisir, la fragilité des sentiments.
En ces premières années de guerre, Léa va être contrainte à des choix impossibles...
Argumentaire auteur :
L'éditeur de ce texte, Claude Schopp, est l'auteur de la biographie de Dumas (réédité chez Fayard en 1997). Il a également édité les grands cycles romanesques de Dumas (Laffont-Bouquins) et La San Felice, Olympe de Clèves et Les Mohicans de Paris (Gallimard-Quarto).
Argumentaire livre :
Récit de voyage et reportage de guerre : l'épopée de Garibaldi racontée avec le panache et la verve d'un des plus grands romanciers de son temps ; ce texte n'a jamais été publié en volume.
" J'ai survécu à Néron. Et chaque jour qui passe je m'interroge : pourquoi ai-je été épargné ? "
L'homme qui écrit ces lignes, les premières du récit de sa vie, se nomme Serenus. Il a vu naître Néron, en 37 après J.-C., du ventre d'Agrippine. Il a été l'ami et le confident du philosophe Sénèque, qu'Agrippine avait choisi comme précepteur de son fils. Il a connu toutes les intrigues qui ont permis à Néron de succéder en 54 - à 17 ans - à l'empereur Claude. Il a été témoin des assassinats des mère, frère et épouse ordonnés par Néron. Il a vu ce jeune empereur s'enfoncer dans la débauche et jouer devant le peuple au grand artiste, terroriser ses proches et séduire la plèbe par ses chants, ses danses, ses courses de chars. Et il a été fasciné par cette étrange secte, celle des disciples de Christos, persécutés, torturés, brûlés vifs parce qu'ils croyaient en ce nouveau Dieu qui annonçait la Justice et la Résurrection.
Max Gallo, par la voix de ce témoin essentiel, nous fait découvrir les palais impériaux, la vie de Rome, les moeurs de ce Ier siècle de l'Empire romain, riche, puissant, cruel et débauché. Ces personnages dont nous ne connaissons plus que les noms - Agrippine, Poppée, Britannicus, Sénèque, Caligula, Pétrone, Tigellin, et ces chrétiens anonymes, ces prétoriens, ces esclaves - nous deviennent proches. Et l'étrange, la complexe, l'ambiguë personnalité de Néron s'anime. Le règne de celui que les chrétiens appelaient l'Antéchrist y apparaît dans les lueurs de l'incendie de Rome et les corps des chrétiens qui servent à éclairer la fête impériale. Jamais n'a-t-on ainsi pénétré dans l'intimité de l'Empire et d'un empereur. Libertinage, cupidité, cruauté, lubricité, ces mots de l'historien Suétone deviennent des réalités qui palpitent sous la plume de Max Gallo.
Émilie de Beauharnais, née en 1781, est la nièce - presque la fille adoptive - de l'impératrice Joséphine. Grande et jolie, elle a dix-sept ans quand Bonaparte, sans lui demander son avis, la donne en mariage à son fidèle aide de camp, Antoine de Lavalette, pour le remercier des services qu'il lui a rendus pendant la campagne d'Italie. Lorsqu'en 1815, il est condamné à mort, avec les autres opposants à Louis XVIII, Émilie imaginera et mènera à bien une spectaculaire évasion. Elle refuse de rejoindre son mari en exil. En détruisant des archives qu'elle voulait soustraire à la police, elle a découvert les aventures extraconjugales de son époux. Elle tombe amoureuse de celui qui la soignait : Guillaume Dupuytren, sans doute le chirurgien le plus célèbre de son époque. En marge de cette histoire d'amour au parfum de scandale qui a défrayé la chronique du temps, apparaît un étonnant mystère de trésor disparu. Lavalette a écrit, dans ses Mémoires, que l'Empereur, en 1812, avant la campagne de Russie, lui avait demandé de cacher dans son château de La Verrière, près de Rambouillet, une véritable fortune : un million six cent mille francs-or. Une partie de cette somme fut confiée à Eugène de Beauharnais avant les Cent Jours. Mais qu'advint-il du reste ? Y avait-il un lien entre la relation amoureuse du couple Émilie-Guillaume et la disparition du trésor ? Véritable casse-tête pour le policier Martin Varennes, jeune commissaire pugnace et intelligent chargé de l'enquête... et passionnante énigme pour le romancier.