New York, dans les années 1900. Une jeune fille, que passionnent les livres rares, se joue du destin et gravit tous les échelons. Elle devient la directrice de la fabuleuse bibliothèque du magnat J.P. Morgan et la coqueluche de l'aristocratie internationale, sous le faux nom de Belle da Costa Greene. Belle Greene pour les intimes.
En vérité, elle triche sur tout.
Car la f lamboyante collectionneuse qui fait tourner les têtes et règne sur le monde des bibliophiles cache un terrible secret, dans une Amérique violemment raciste. Bien qu'elle paraisse blanche, elle est en réalité afro-américaine. Et, de surcroît, fille d'un célèbre activiste noir qui voit sa volonté de cacher ses origines comme une trahison.
C'est ce drame d'un être écartelé entre son histoire et son choix d'appartenir à la société qui opprime son peuple que raconte Alexandra Lapierre. Fruit de trois années d'enquête, ce roman retrace les victoires et les déchirements d'une femme pleine de vie, aussi libre que déterminée, dont les stupéfiantes audaces font écho aux combats d'aujourd'hui.
Des « noces vermeilles » de Marguerite de Valois et Henri de Navarre, prélude au massacre des protestants, à la mort de Charles IX baignant dans une rosée de sang, les deux années qui s'écoulent comptent parmi les plus cruelles de l'histoire de France. Guerres civiles de religion, luttes d'influence au sein de la famille royale, complots et assassinats politiques forment la trame sombre sur laquelle se détache la figure de Margot. Beauté incomparable, dame galante, cette fille de France est aussi une femme de lettres doublée d'une redoutable politique ; Marguerite est avant tout une Valois, fille de roi, soeur de roi, femme de roi. Et le brave La Mole, ce jeune gentilhomme protestant réfugié dans l'alcôve royale pour échapper à ses assassins la nuit de la Saint-Barthélemy, sait que l'amour qu'il voue à cette perle le précipitera au coeur d'intrigues de pouvoir où la vie d'un homme n'a guère de poids.
Jacques Vingtras est un enfant du XIXe siècle. Fougueux et turbulent, il est souvent malheureux au collège et parfois incompris par ses parents. Le récit de sa vie est fait de moments tristes mais aussi d'épisodes tendres et cocasses car, même dans le malheur, le narrateur ne perd jamais son sens de l'humour.
L'édition :
? Parcours de lecture ? Jules Vallès journaliste ? Groupement de textes : l'autobiographie ? Culture artistique :
- cahier photos : portraits d'enfants ; enfances malheureuses au cinéma - un livre, un film : à la découverte de Vipère au poing (Philippe de Broca) ? L'école au XIXe siècle (EMI).
S. Zweig restitue le parcours d'Amerigo Vespucci (1454-1512) qui, bien que n'ayant pas découvert l'Amérique, lui donna son nom. Il décrit les circonstances, hasards et malentendus qui, durant plusieurs siècles, lui ont permit de s'attribuer la gloire qui revenait de droit à C. Colomb. Enquête sur une erreur historique.
Retrace le destin de Moura, fille d'un sénateur de la cour du tsar Nicolas II et grande amoureuse. D'une guerre à l'autre, elle connut tous les grands hommes du XXe siècle. Malgré les forces qui ont éradiqué sa classe et ses proches, elle réussit à rester toujours libre, de corps et d'esprit.
«Vous y trouverez l'une des rares scènes de délire que l'on trouve dans la littérature française, un duel entre "trop misérables par haine de la misère". Cela n'a jamais je crois été égalé ni chez les Russes ni chez les Américains - La littérature française ne délire presque jamais - Mais cette scène est très remarquable, très peu relevée».
Louis-Ferdinand Céline.
1537. Le conquistador Ferdinand Desoto obtient la direction de la prochaine expédition en Amérique, qui lui apportera, comme à ses guerriers, richesse et gloire. Mais rien n'est joué!Las, nos cupides chasseurs d'or et de perles, tout droit sortis d'un tableau de Goya, sont attendus par des Indiens dont les habitudes carnassières ne feront pas toujours leur affaire...De sa plume soigneusement aiguisée, Franzobel raconte la colonisation espagnole du xvie siècle dans une traversée de l'Amérique aussi pathétique qu'hilarante. Frayant hors des sentiers politiquement corrects et jouant avec la conscience troublée de l'homme occidental, il livre une réflexion morale sur notre époque dans un roman d'aventures inoubliable.
Le Bachelier (1881), deuxième volet de la trilogie de Jacques Vingtras, est dédié à " ceux qui, nourris de grec et de latin, sont morts de faim ".
Dans ce roman en partie autobiographique qui est la suite de L'Enfant, Vallès dénonce une société qui livre à la misère et au chômage ceux qu'elle a prétendu éduquer. Jacques Vingtras refuse d'être un " laquais " : il sera écrasé. Ecrasé, mais non résigné. Car par-delà le constat d'échec, Le Bachelier est un acte d'espoir, faisant entendre la voix d'un homme qui, seul, pauvre et humilié, conserve la foi et proclame le devoir d'être libre : " Derrière moi, il y aura peut-être un drapeau, avec des milliers de rebelles.
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1916-2001.
Au coeur de l'Orient, quatre familles - juive, palestinienne, irakienne et égyptienne -, personnages fragiles et forts, émouvants et guerriers, tentent de survivre au naufrage que l'Occident leur impose. A des milliers de kilomètres de là, un diplomate français observe, impuissant, les prémices de l'apocalypse, tandis que dans son esprit résonne l'ultime question : le bruit des bombes recouvrira-t-il à jamais le souffle du jasmin ?
Le destin au Proche et Moyen-Orient de quatre familles de nationalités et de confessions différentes, de 1956 aux attentats terroristes de 2001.
11 septembre 2001. Au lendemain des attentats du World Trade Center, le monde entier, tétanisé, retient son souffle. Mars 2003. C'est la guerre d'Irak. Une nouvelle ère s'ouvre sur un Moyen-Orient déjà blessé. L'heure de la mise à mort a sonné. Avram, Joumana, Menahem, Majda, Gamil, Samia, Jabril, Soliman, Rasha, Zyad, Ron, Thierry. Hommes, femmes, chrétiens, juifs, musulmans, autant de destins qui, du jour au lendemain, vont se retrouver fracassés. C'est à travers le regard...
Sur le point de mourir, le Romain Cletus se remémore sa rencontre, trente ans auparavant, avec un certain Shimon, disciple de Yeshoua le Nazaréen, prisonnier dans les geôles de Néron. Un récit qui éclaire la vie de Jésus avec les yeux de Pierre, le premier de ses disciples, et qui permet de comprendre comment des hommes si modestes ont pu à ce point changer le destin de l'humanité.
1348, Paris. Gabrielle d'Aurillay, 20 ans, mariée et enceinte, apprend que son mari est un joueur, trousseur de puterelles, et escroc. Il possède aussi un diptyque énigmatique dissimulant des phrases écrites en hébreu. Est-il porteur d'un lourd secret ? Quand la peste gagne Paris, le destin de Gabrielle bascule. Elle doit enfin devenir la femme qui décide et se prend en mains, au péril de sa vie.
Né au déclin du siècle dernier, dans un obscur village de Sibérie, Grégoire Raspoutine apparaît, dans sa jeunesse, comme un moujik à demi illettré, porté sur la boisson et sur les femmes, mais également attiré par les secrets de la religion. Doué d'un magnétisme incontestable, il commence par fasciner et séduire des paysannes, puis, poussant son avantage, il s'attaque aux vénérables représentants de l'Église orthodoxe qui découvrent en lui un vivant exemple de la simple et saine sagesse populaire et l'aident à s'introduire dans la meilleure société de Saint-Pétersbourg. En peu de temps, Raspoutine rassemble autour de lui une cour d'adoratrices. À la fois inspiré et dépravé, il est même admis dans l'intimité de la famille impériale. La tsarine, qui est une névrosée, et dont le jeune fils est atteint d'hémophilie, ne doute bientôt plus que les prières du «saint homme» soient seules capables de sauver l'héritier du trône et, avec lui, toute la nation. Ce qui pourrait n'être qu'un scandale limité aux abords du palais devient vite une menace pour l'ensemble du pays. Quand éclate la guerre, en 1914, la haine du «moujik imposteur» rassemble autour du couple impérial tous ceux qui craignent de voir un charlatan diriger en sous-main le destin de la patrie. De complot en complot, l'atroce assassinat de Raspoutine précipite la chute de l'Empire. Rarement un homme parti de si bas est monté si haut, rarement un tel dévoiement de la foi a engendré de si larges remous politiques, rarement le mystère de l'âme russe, avec ses excès et ses contradictions, s'est trouvé si profondément incarné dans un individu. Raspoutine détiendrait-il une des clefs les plus sûres pour comprendre la Russie ?
Néron regarde en silence Rome brûler. Il monte sur la tour de Mécène et chante, à la lueur des flammes, un poème sur la guerre de Troie qu'il a naguère composé.
Ainsi commence les dîners de Calpurnia, qui, de Néron à Hadrien, nous fait vivre le siècle d'or de l'Empire avec les Romains eux-mêmes, dans leurs immeubles de cinq étages au coeur de la cité ou dans les villas de marbre des quartiers nobles.
Jean Diwo, on le sait depuis Les Dames du Faubourg, aime romancer les longues périodes de l'Histoire. Cette fois, sa saga et celle d'une famille d'architectes, ingénieurs audacieux qui couvrent l'Empire de routes, qui lancent dans le ciel ponts et aqueducs, qui font surgir du sol ces colosses de pierre et de marbre : le Colisée, la colonne de Trajan, les thermes, les forums...
Calpurnia, la fille adoptive de Sevurus, l'architecte de Néron, et belle, cultivée et sensuelle. Ses amours avec Valerius, un poète, puis avec Celer, le jeune associé de son père adoptif, animent la maison du Vélabre où elle réunit à sa table les meilleurs esprits de Rome. Martial, Juvénal, Tacite, Pline s'y pressent, agitent des idées, persiflent le pouvoir.
Les Césars se succèdent et tissent la trame historique du récit. Calpurnia y brode la vie, ses amis poètes y accrochent leurs épigrammes, les bâtisseurs et les sculpteurs y sèment le marbre. La paix romaine voit aussi la naissance du christianisme. Calpurnia, convertie, échappera aux premières persécutions.
La mort de son mari, escroc et menteur, pèse lourdement sur les épaules de Gabrielle d'Aurillay. La malédiction du diptyque que son époux venait de gagner au jeu la poursuit plus dangereusement que la peste qui sévit à Paris où elle venait achever sa grossesse
En 1809, la guérison miraculeuse de Simon Le Floch, grâce à un médicament préparé par Malthus de Retz à partir d'un morceau de la myrrhe des rois mages, incite une femme et deux hommes à partir pour l'Arabie heureuse. Ils espèrent trouver des arbres à myrrhe dans l'ancien royaume de la reine de Saba grâce à une carte fournie par De Retz, mais des espions anglais tentent de les doubler.
Le destin commande de vivre, parfois impérieusement. Alors que son père est arrêté puis déporté à Auschwitz et que sa mère échappe de peu à la rafle du Vél'd'Hiv, Gabriel, treize ans, entre malgré lui dans la clandestinité. Ce petit Parisien, fils d'immigrés polonais, qui a grandi entre Belleville et Ménilmontant, entame une vie d'exil dont les étapes s'inscrivent dans la "géographie française" pour échapper à la persécution. Commence alors pour lui le temps de la survie. Passant la ligne de démarcation le jour où les Allemands envahissent la zone libre, il change de nom, se retrouve au rythme de ses déracinements bûcheron, trieur de clous, livreur en triporteur et finit la guerre gardien de chèvres au pied du Vercors.
Marie Bartête serait sans doute restée à jamais une inconnue si elle n'avait reçu la visite d'Albert Londres en 1923 qui relata cet entretien dans son livre intitulé Au Bagne. Elle est pourtant la dernière femme morte au bagne de Guyane, dans les années 1930, après y avoir passé un demisiècle.
Née en 1863 dans les Pyrénées atlantiques, abandonnée par sa mère, orpheline à 9 ans, mariée à 15, elle est veuve à l'âge de 20 ans. Voilà tout pour sa vie de femme libre. Marie n'est pas une criminelle : condamnée à plusieurs reprises à quelques mois de prison pour vol, elle est pourtant envoyée au bagne à l'âge de 25 ans après qu'on l'eut accusée de « conduite et moralité détestables ». En fait, tout à son projet de purger la société des honnêtes gens, l'administration pénitentiaire a besoin de forces vives pour repeupler les colonies.
C'est la figure de cette « reléguée » au bagne de Saint-Laurent du Maroni que fait revivre Bernadette Pecassou dans son nouveau roman. Elle nous fait découvrir le destin tragique d'une jeune femme abandonnée de tous et la terrible condition des « femmes-forçats », encadrées par les bonnes soeurs du Couvent de Saint-Laurent du Maroni. Bientôt placée chez le Commandant du pénitencier puis chez l'ingénieur des Travaux, cette « belle Girondine à la chair éclatante » fut présentée comme la plupart de ses codétenues au rituel dit du « kiosque » au terme duquel les bagnards pouvaient choisir de prendre femme. En 1933, à l'âge de 70 ans, Marie Bartête, pourtant relevée de relégation, vivait toujours en Guyane, faute d'argent pour payer le voyage du retour.
Louise de Savoie, mère de François Ier et régente, veut la perte du puissant connétable de Bourbon, qui a refusé de l'épouser. Elle oeuvre aussi contre les armées françaises engagées dans la reconquête du Milanais. Mais François Ier est capturé à Pavie et envoyé en Espagne. Premier opus d'une série sur les intrigues de la première Renaissance et la vie dans les cours de François Ier et d'Henri II.
Fin 1817. L'Empereur est à Sainte Hélène depuis deux ans. Réfugié aux Etats-Unis, un de ses anciens compagnons, le général Charles Lallemand, entraîne une centaine de vétérans dans un projet fou : jeter en Amérique des bases d'un nouvel Empire, d'où l'on pourra, un jour, s'élancer pour libérer Napoléon. Mus par leur rêve, ces fidèles parmi les fidèles s'en vont fonder une colonie au Texas. Le chemin est semé de périls. Cernés par des Indiens cannibales et des pirates trafiquants d'esclaves, livrés à la mégalomanie d'un chef manipulateur, menacés de toutes parts, ils voient peu a peu se refermer sur eux les portes de leur cité idéale. Récit d'un épilogue oublié mais authentique de l'époque napoléonienne, incroyable trésor exhumé des archives, ce livre se lit comme un roman. Il fait revivre les doutes, les souffrances et les espoirs de ces illuminés superbes et pathétiques qui, parvenus à ce point où l'héroïsme confine a la folie, l'utopie à la secte et la foi à l'absurde, ont cru pouvoir changer le cours de l'Histoire.