« Quant à Françoise, celle-ci écoute aussi avec une grande attention ces propos fort politiques et s'efforce de comprendre, comme elle en a pris l'habitude, à la fois le sens de ces échanges et le monde particulier qui en est le lieu, celui du pouvoir, de la loi, des institutions du royaume. Sa vive intelligence et sa curiosité naturelle se conjuguent heureusement depuis le temps de son arrivée chez les Duchesne de Denant pour lui avoir permis d'acquérir très naturellement beaucoup plus qu'un "vernis" de connaissances dans les domaines qui sont quotidiennement abordés dans ce milieu de la grande bourgeoisie provinciale à Fontenay-le-Comte. » Orpheline vendéenne issue d'un milieu modeste, la jeune Françoise Gandriau devient à dix ans la servante de la plus jeune fille du baron Duchesne du Mesnil de Denant. Adolescente, elle aura la chance de pouvoir aller à l'école de l'Union chrétienne et de découvrir la douceur et la délicatesse des manières de la bourgeoisie. Alors qu'elle rêve de devenir enseignante, elle sera rattrapée par la tourmente de l'Histoire... S'étalant de 1782 jusqu'à la veille des États Généraux de 1789, ce premier volet retrace les espoirs de celle qu'on appellera « la petite Émigrée », avant que la guerre de Vendée ne la rattrape. À travers cette fresque ambitieuse, au plus près de la réalité historique, l'auteur entremêle le destin authentique d'une jeune fille de Fontenay-le-Comte à la chronique d'une époque en plein bouleversement. Dépeignant avec soin les prémices de la Révolution, porté par une recherche documentaire minutieuse, l'ouvrage de Claude Olivier Beaurain s'impose sans mal comme un livre de référence.
« Un silence de quelques secondes suit l'intervention de Françoise ; tous semblent méditer ce que la jeune fille vient de dire. C'est le baron Dominique qui rompt ce silence inhabituel tandis que la jeune Françoise baisse la tête, pleine de confusion, attendant un verdict réprobateur en réponse à sa hardiesse peut-être trop aventureuse dans le propos ! » La suite attendue d'Une jeune fille de Fontenay-le-Comte dans la Tourmente révolutionnaire de Claude Olivier Beaurain débute un certain 5 mai 1789. Nos héros, illustres ou inconnus, tels que Louis XVI, Marie-Antoinette ou encore François Bouron et le baron Duchesne de Denant, se retrouvent à l'occasion de l'ouverture des états généraux de Versailles. Le second volume de cette épopée nous fait revivre le destin chaotique de la France, en passant par la prise de la Bastille ou La Terreur. Notre Petite Émigrée de Lassay se retrouvera une nouvelle au coeur de ses événements. Connaîtra-t-elle enfin la paix ? Toujours aussi complet et minutieux, le roman de Claude Olivier Beaurain est une lecture essentielle pour tous les amoureux d'Histoire et d'aventures.
Retrouvant un album de croquis de tapisseries d'Aubusson signé Louis Croc, daté des années 1850, avec, en page de garde un poème de Jules Margeridon dédié à son ami et intitulé « Peinture à Poésie » ; l'auteur, après des recherches infructueuses sur ces deux personnages, imagine leurs vies.
Cet homme rencontré une nuit au Père Lachaise ressemble bien à Chateaubriand. Il y a pourtant plus d'un siècle qu'il est mort, comment cela est-il possible ? Patrick réalise alors qu'il est passé à travers les pages des livres. Il vit désormais au milieu de ces personnes tant admirées qui ont fait l'Histoire et la Commune. Il rencontre tour à tour Louise Michel, George Sand, Victor Hugo, Auguste Blanqui et bien d'autres et entre dans un rêve de voyage qui semble plus que réel. Un voyage qui nous fait pénétrer de manière ludique, en mêlant prose et poésie, dans la vie du Paris de l'époque et dans les idées politiques et sociales qui le font s'animer.
Alors qu'il se promène rive gauche, quartier la Confluence, un homme sauve un enfant tombé d'un pont dans la Saône. Peu après, c'est au tour de la mère de se jeter à l'eau. Cet événement devient le point de départ d'une rencontre entre un divorcé esseulé et une jeune femme étrange et distante, dont le mutisme apparent cache un lourd secret. Alors que la police s'oriente vers une accusation à charge, Martin cherche à comprendre l'envers du décor en menant sa propre enquête. Le début d'un périple sur la Saône, une semaine qui offrira à Martin et Amandine la possibilité de se connaître, de se livrer l'un l'autre pour mieux se délivrer... Autour d'une énigme douloureuse, Patrick Poncet orchestre une valse fragile entre deux âmes perdues. Quelque part entre la déclaration d'amour à la Saône et le portrait d'écorchés, il nous convie à une balade élégante et cultivée, grave et envoûtante, où la psychologie prend l'ascendant sur la romance... Quelque part dans l'ombre magique de Sauconna, la déesse des rivières sacrées.
Emmeline de Mars la Tour, jeune fille issue d'une famille noble de Lorraine, se retrouve, à sa sortie du couvent, propulsée à la Cour de Louis XVI, à l'époque où celui-ci décide de porter assistance aux insurgeants américains en révolte contre l'empire britannique. Mariée à un homme influent, bien introduite et proche Marie-Antoinette, elle est le témoin privilégié des événements de son temps qui vont conduire à la Révolution. Sous couvert d'une charge à la Cour, elle sera chargée par le Comte de Vergennes, conseiller du roi de renseigner la police royale sur les menées révolutionnaires de la Franc-Maçonnerie. Mais la politique n'est pas le seul souci de la belle Emmeline : elle doit assumer la passion amoureuse qui la lie au séduisant Vicomte d'Orsival, ami et compagnon d'armes de son frère. Un roman qui n'oublie pas l'aspect humain des événements historiques ; Emmeline séduit par sa simplicité et on découvre une autre vision de la Révolution Française. Le réalisme des personnages nous immerge dans l'époque, et on oublie vite le XXIe siècle au profit des manoeuvres politiques et révolutionnaires des Francs-Maçons.
"Ma bien chère Louise, à présent que le monde semble tourner à nouveau à peu près rond, te voilà donc repartie à Paris où une nouvelle existence t'attend.
Comme j'en suis heureuse pour vous trois, quel soulagement pour ta vieille Mamet, vous allez pouvoir reprendre le cours interrompu, si tragiquement, de vos jeunes vies.
Nous avons passé ensemble au mas toutes ces dernières années, nous aidant mutuellement, nous soutenant grâce à notre affection, pour traverser toutes ces épreuves. Quelle aide précieuse de pouvoir ainsi compter l'une sur l'autre, ma chère enfant, au milieu du chaos de la guerre!
C'est grâce à cela que nous sommes arrivées à tenir malgré tout, durant toutes ces horribles années et à survivre vaille que vaille, puis comme tout le reste de la population française, nous nous sommes remises à espérer, afin que la vie reparte enfin.".
Mamet et sa petite-fille Louise ont repris en 1925 leur correspondance au milieu de ces étonnantes années folles, et de tout ce renouveau mêlé d'optimisme de la France d'après-guerre. Les lettres qu'elles s'échangent décrivent les événements de leurs vies, à travers ceux de l'actualité, tant française que mondiale, telle une belle fresque de l'histoire de France... Marie-Hélène et Isabelle Morot-Sir, avant tout mère et fille, ont délaissé leurs autres travaux littéraires, le temps de cette correspondance d'une autre époque pour endosser, à nouveau avec délices, ces deux personnages attachants.
« Cette nuit du mois de mai était claire ; la pleine lune brillait de sa plus belle parure or pâle et scintillait pour ses visiteurs. Ils étaient au rendez-vous d'ailleurs, silhouettes fantomatiques se confondant avec les arbres, les arbustes et les haies : ils avançaient dispersés à travers la forêt, silencieux et sur leurs gardes. Parfois, les branches moins entrelacées et enserrées laissaient filtrer un rayon de l'astre nocturne et on pouvait apercevoir en une fraction de seconde des visages masqués aux yeux étrangement brillants, aux membres crispés et pourtant se mouvant avec une agilité précieuse dans ce dédale émeraude. Ces êtres noctambules s'avançaient prudemment jusqu'à la lisière de la forêt. Là, ils stoppèrent tous et leurs yeux se fixèrent sur une vision merveilleuse. À environ 350 pieds, trônait un prince des ténèbres. » En janvier 1790, fuyant Paris, Laetitia revient sur Angoulême où elle retrouve sa famille. Il lui faudra chercher et sauver son frère Matthieu et sa soeur Camille. En quête perpétuelle, nourrie d'idéaux révolutionnaires, il faudra à la jeune femme prendre en main son propre destin... Épaulée d'une galerie de personnages hauts en couleur, l'héroïne des « Berges du Marais » traverse l'Histoire et les tragédies, mûrit, se cherche, se perd et se trouve enfin, au fil d'une épopée pleine de souffle digne des plus grands romans d'aventures.
Pendant et après la campagne de Russie de Napoléon, au temps du tsar Alexandre Ier. On découvre comment Anna Ivanova, noble russe, prend fait et cause pour ses serfs. Nous assistons à sa découverte de l'Europe : Autriche, Italie, France pour laquelle elle se prendra de passion.
L'histoire ranime les souffles de vie d'hommes et de femmes ayant réellement vécu à Lus-la-Croix-Haute (Haut Diois) au Ier Empire. Deux bergers, Jean Baptiste Vial et Jean Reymond l'ami des loups, revivent des moments émouvants et attachants. Françoise la jeune bergère devient la femme et l'inspiratrice de Jean Baptiste ; Jean Bonniot le forgeron oeuvre pour le bien de Lus ; le prêtre Joubert veille aux âmes de ses ouailles et Petitpierre aide les vieux. Le juge de paix Anthoard rend la justice. La tête du Fleyrard où la mort blanche règne en hiver domine le lac du haut monde, Lus, et le magnifique vallon que parcourt le Buëch. le bouillonnement de vie et d'espérance de ce village aux contrées sauvages, les métiers oubliés, la coupe et le transport du bois par les radeliers, l'élevage des ovins et les longues transhumances, quelques anecdotes et légendes locales, sont à découvrir dans cet ouvrage.
« Mon grand-père s'appelait Derval. Ce n'était pas bien sûr son vrai nom, mais en bon artiste, il s'était créé un rôle et le jouait. À tel point que plus personne ne connaissait son état civil ! Après son fils Léon, j'aurais dû moi aussi m'appeler Derval. Mais l'artiste a changé de lit, et tout s'est écroulé. Ce fut la déchirure, puis le divorce. et enfin la mort de Monsieur Derval. Histoire terminée ? Mais non ! Longtemps après, coup de théâtre ! Derval n'était pas mort ! C'était juste un secret. pour cacher ses folies.?»
« Moi, c'est Alexis. J'ai treize ans. Vous ne me voyez pas mais moi, je vous regarde. Enfin, certains jours. Pas tout le temps. Pas trop souvent, d'ailleurs. Seulement les jours où la Russie, ma terre natale, me manque. Si fort. Si puissamment. Si violemment. Irrésistiblement. » La famille Romanov n'a cessé de susciter l'intérêt de l'opinion générale et de nourrir son imagination. Cette nuit du 16 au 17 juillet 1918 a marqué les esprits tout comme la fin d'une lignée impériale historique. Alexis Romanov, alors âgé de treize ans cette nuit-là, périt avec le reste de sa famille, assassiné par les révolutionnaires russes. De l'au-delà, le jeune tsarévitch s'adresse au lecteur et lui raconte son enfance marquée par la maladie, son éducation avec son précepteur français Pierre Guillard, et cette fameuse nuit destructrice... Sous ses airs de témoignage, ce roman historique magnifiquement mené relate avec une proximité déconcertante la vie du jeune Romanov. Un roman accrocheur qui éveillera la curiosité du lecteur sur cette dynastie mémorable.
« John Nap comprit brutalement que le moment de la décision était arrivé. Il ne pouvait continuer de caresser paresseusement le projet de partir vers l'ouest. Il devait décider de rentrer à Charleston, destination qu'il refusait dans le fond, ou de partir vers l'ouest seul, sans bien connaître tous les aléas du voyage. Mais n'était-il pas seul dans la vie ? Et la vraie vie était dans ces nouvelles contrées. Il était jeune, sans attaches, avec un métier tout juste entamé mais un métier quand même. Il y avait un autre océan au bout du voyage où déjà naviguaient beaucoup de bateaux américains. L'Amérique... » Ample comme peut l'être l'Amérique qu'il met en scène, le nouveau roman de Jean Cheruy nous entraîne dans le sillage de John Nap qui, au sortir de la guerre de Sécession, et après avoir constaté la mort du Sud, prend le chemin de l'Ouest pour s'y établir. En sa compagnie et celle de camarades qui le rejoignent dans son périple, nous traversons ainsi les étendues gigantesques d'un pays où la nature et le coeur des hommes demeurent sauvages. oeuvre immersive, aux tonalités authentiques et loin des clichés du traditionnel Farwest, Go West rend encore compte du talent de Jean Cheruy à investir et restituer des atmosphères radicalement différentes.
« Pauline gardait ses pensées et regardait défiler des hommes si fragiles, si diminués et si faibles. Elle radiographiait mécaniquement avec l'angoisse de voir surgir sur un brancard un Joseph estropié ou inconscient. Le médecin-chef de l'hôpital de campagne où elle exerçait avait bien vu que le visage de Pauline avait changé, la maigreur apparaissait sur ses traits, la nourriture quelle absorbait journellement était bien insuffisante. » La Première Guerre mondiale rend possible la vibrante histoire d'amour unissant Joseph et Pauline. D'un côté comme de l'autre des tranchées, le soldat et l'infirmière survivent séparément, mais nourrissent le vif espoir de se retrouver. Emprisonné par l'ennemi, le courageux poilu est loin de se douter que sa prétendante va être contrainte de se marier à un autre que lui... Gilles Duluc, richement documenté, redonne vie à tout une époque qu'il connaît jusque dans ses moindres détails. Sa fiction basée sur des faits historiques restitue avec véracité un éprouvant quotidien rythmé par l'horreur des combats. Les descriptions plus vraies que nature laisseront sans doute un souvenir impérissable aux lecteurs.
« L'heure est passée, Edwige ne devrait plus tarder. De ma fenêtre je guette les allées et venues des passants dans ma rue. La moindre présence féminine dans le lointain attire mon attention, mon coeur bat plus fort, à chaque fois je suis déçu... ce n'est jamais elle. Le ciel, comme pour accentuer mon impatience, devient sombre, la pluie tombe à verse. Mais nom d'une pipe en bois, que fait-elle ? Une heure de retard, je commence sérieusement à m'inquiéter... et cette pluie agaçante qui frappe sur la vitre... Comme un fauve dans une cage je tourne en rond dans ma chambre, j'essaie de garder mon calme. » Récit utopique et de formation, roman d'anticipation, élans philosophiques et passages relevant presque du plaidoyer... Les genres littéraires s'entrelacent au coeur de ce texte avec lequel E. Billet décrit, à travers la figure d'Antonus, ces étapes nécessaires qui nous font grandir. Peines et émois, prises de conscience et doutes, quête identitaire et volonté de laisser son empreinte alternent ainsi pour construire, de page en page, un portrait de jeune homme touchant.
« À l'instar des autres négrillons et négrites de notre âge, nous allions nus puisque rien n'obligeait les colons planteurs à habiller les enfants esclaves. Nos pieds laissaient de petites traces rondes dans la terre meuble du carré de légumes que cultivait Justine. Le matin et le soir notre mère nous lavait avec l'eau fraîche d'une calebasse. Puis Justine de ses doigts habiles tournait dans la paume de ses mains des petits ronds de pâtes de manioc enrichie de morue que notre mère portait patiemment à nos lèvres. Cette collation était servie avec du lait de chèvre. [...] Dans la fraîcheur du matin, le giron maternel était un havre tiède aux senteurs sucrées que tempéraient quelques notes doucereuses de tabac doux. Puis notre mère partait non sans avoir pressé son nez rond contre nos joues en guise de baiser. Nous sortions alors rejoindre la petite troupe d'enfants aux fesses sales qui s'égayait devant les cases. Les pas de son cheval guidaient parfois le maître jusqu'à notre case. Il ne descendait jamais de cheval, nous toisant de haut, mon frère et moi, sans un mot. » Porté par la voix et la figure d'Urbain, né esclave et affranchi à la fin du XVIIIe siècle, le roman de F. Lacombe dépeint avec acuité les fondements et ressorts de la société esclavagiste et la vie sur les plantations. Mettant en scène un monde stratifié, où la violence n'est pas uniquement le fait du maître et où se jouent des luttes sourdes, cette oeuvre voit son héros s'extirper de cet enfer à ciel ouvert pour intégrer la métropole française, alors sur le point de basculer dans la Révolution... et dont il va revenir avec des idées de liberté. Seront-elles seulement suffisantes pour renverser et balayer l'ordre ancien fondé sur la conjugaison du racisme et de l'exploitation de l'homme par l'homme ?
« Dans la première pièce sombre, Laetitia respira le silence et lorsque l'inconnu lui mit un masque sur le visage, cela la conforta dans l'idée qu'il s'agissait bien d'une réunion secrète. La salle était faiblement éclairée et y flottaient des murmures remplis d'excitation. Elle allait enfin reprendre le sel de sa vie : la lutte qui seule envahissait soudainement son existence telle une nuée de papillons dans le ciel jusqu'à l'obscurcir. Les loups noirs, les yeux mobiles dont le blanc tranchait dans la pénombre de la salle, les statures imposantes, tout se gravait dans l'esprit de Laetitia. » En octobre 1791, Laetitia et son époux Guillaume d'Oransti commencent une nouvelle vie à Paris. Mais leur amour naissant résistera-t-il aux changements politiques ? Alors que Guillaume est un fervent monarchien, Laetitia s'engage activement dans la Révolution, aux côtés de ses amis Pierre Martin et Paul Mailloret, adeptes de Maximilien Robespierre et Jean-Paul Marat. Elle rencontrera les grands acteurs de cette page d'histoire et deviendra espionne pour découvrir tous les secrets et intrigues, tout en participant à tous les événements de l'année 1792. Pascale Le Rudulier reconstitue à merveille la période de la Révolution française dans ce roman historique d'amour et d'aventures.
« Depuis deux jours déjà, les deux frères naviguaient ainsi. Ils avaient décidé de fuir la pauvreté des plateaux toujours secs, où la famine tuait chaque année son lot de pauvres gens. Ils étaient partis suivant leur instinct, grâce à ce sixième sens qui fait réagir face à l'adversité naturelle... » Devons-nous avoir honte de nos racines indiennes ? Face à cette interrogation, l'auteure a puisé dans l'histoire de ces deux derniers siècles, afin de montrer que les Indiens venus d'Inde et leurs descendants avaient, eux aussi, participé au développement économique de la Martinique. Et c'est à juste titre qu'ils doivent leur intégration, dans la communauté antillaise. Ce roman historique, où l'imagination se dispute à la réalité, est porteur de messages. Découvrez Payée-Sing et les autres héros qui vous guideront à travers les méandres palpitants de ce récit !
« La reine, sous l'émotion et le chagrin, demeure silencieuse. Un affreux dilemme se pose à elle : accepter l'offre de ce répugnant personnage ou retrouver l'horrible statut d'esclave vendue à d'autres inconnus. » Mehdi Ghodsi nous livre ici un récit historique palpitant digne des plus grands romans d'aventures. Il réussit le pari de nous conter trois mille ans d'épopée royale dans la Perse impériale. Fiction et réalité s'entremêlent habilement avec succès dans ce roman épique et palpitant. Préparez-vous à découvrir l'histoire d'amour impossible entre Rostam et Astra, le destin de l'intrépide Shirin ou encore le règne des derniers rois kadjars.
Dans la Provence du XIIe siècle. La jeune Béatrice approche de ses quinze printemps lorsqu'elle hérite des terres de son père, le comte de Die, disparu lors d'une dernière croisade. Elle focalise bientôt tous les regards, les passions, et même les calculs et les projets d'alliances. Toute sa vie durant, elle luttera contre la fatalité de naître femme. Promise par convenances à un inconnu, elle écrira noir sur blanc son amour contrarié pour un chevalier volage. Talentueuse troubadour de l'Amour courtois, elle se produira à la cour comtale et rencontrera les plus importantes figures d'alors.
Autour de la première poétesse de l'Hexagone connue, Guy Aymard signe un beau portrait de femme ancré dans son temps. Car Fatum, au-delà d'une biographie fantasmée, c'est aussi et surtout la chronique d'une époque, avec ses moeurs, ses querelles de pouvoir, mais aussi sa verve. L'auteur y livre un remarquable travail de reconstitution, aussi bien dans les détails de la vie quotidienne que sur la langue de nos ancêtres.
Le chemin semble tout tracé pour le jeune Lucien : enfant du Berlou, il vivra là, épousera Amélie, de même que son ami Amédée se mariera à Marie. Et tout sera pour le mieux dans le meilleur des mondes. Sauf qu'en ce début de XXe siècle le monde est loin d'être parfait, et la guerre de 1914-18 qui éclate se charge de bouleverser les espoirs des uns et des autres et de redistribuer les cartes. En effet, qu'aurait dû faire Amélie lorsqu'elle se pensait veuve ? Que pouvait attendre Amédée grièvement handicapé et déjà abattu par la disparition de celle qu'il aimait ? Et que pensait trouver Lucien une fois de retour chez lui après une longue captivité ? Nos existences ne sont pas toujours-déjà gravées dans le marbre, et les conflits de notre temps - tout comme les rebonds de nos coeurs - peuvent brusquement chambouler nos horizons. Ce que décrit « Entre les vignes du Berlou », qui s'attache aux personnages de Lucien, Amédée, Amélie, Ingrid, Lucie, Konrad et Klaüs pour mieux souligner la fragilité de la vie face à l'engrenage infernal de l'histoire. Une histoire assassine, torturée, contre laquelle s'arc-boutent des figures qui ne cessent, malgré tout, de reconstruire sur les ruines du passé.
C'est une période où l'existence exigeait de se confronter aux éléments et à la faune, où la rudesse faisait loi, ne laissant que peu de place à la douceur. Certes, Fitou et les siens vivent alors décemment, unis, dans leur grotte, étant même capables d'absorber les membres d'un autre clan frappé par le malheur, mais la dureté des hivers qui s'accentue les incite à prendre la route pour des cieux plus cléments et ensoleillés. D'autant que les femmes de la tribu sont enceintes. Ainsi la migration de ces êtres débute-t-elle. Dans le calme d'abord. Dans l'anxiété ensuite quand apparaîtra face à eux un groupe d'individus à la fois si semblables et si différents, immédiatement prêts à en découdre. Variation sur les premiers âges de l'humanité et sur la rencontre de Néandertal et Cro-Magnon, "36?000 ans" procède à une vivante, précise, étonnante reconstitution de l'art de vivre d'alors, tout en développant une veine romanesque qui, pour parler de traques, de chasses, d'exils, s'avère palpitante. Deux qualités auxquelles Jyhel ajoute encore celle-ci?: l'espérance que la solidarité ait pu exister entre des êtres étrangers les uns aux autres, que l'altérité n'ait pas été forcément considérée comme danger. En somme, que les notions d'humanité et d'entraide soient consubstantielles de l'avènement de notre espèce sur Terre.