Fort Sedgewick. Un avant-poste au fin fond de l'Ouest sauvage. Trois ou quatre baraques délabrées, une poignée d'hommes épuisés. C'est là qu'est affecté le lieutenant Dunbar. Il rêvait de grands espaces, de batailles glorieuses. À son arrivée, une surprise l'attend : le fort est abandonné, il se retrouve seul. Seul... jusqu'au jour où il découvre une femme blessée qu'il ramène chez les Comanches. Au fil des jours, il gagne leur amitié, apprend leur langue... et tombe amoureux de cette étrange squaw aux yeux couleur de feu, cette Blanche que les Indiens ont enlevée quand elle était enfant. Comme elle, il deviendra un Comanche.
Désormais, le lieutenant Dunbar n'existe plus. Il est celui qui «danse avec les loups». Mais la guerre n'est pas finie. Pour l'armée des États-Unis d'Amérique, John Dunbar est un déserteur...
Pour rendre à Jeanne, au-delà de la place qu'elle occupe dans l'Histoire, un peu de son humanité et de sa fragilité, Philippe de Villiers est parti sur ses traces : il a visité et revisité Domrémy, Chinon, Orléans et Compiègne, Le Crotoy et Rouen. Il a longé la Loire, refait la route du Sacre et celle de la capture. Il s'est imprégné de l'air qu'elle a respiré, a renoué avec sa langue, son univers, les saisons de son enfance. Il a relu les dernières minutes du procès et s'est laissé habiter par la force unique de cette guerrière.
Avec le style et le panache qui ont fait le succès du Roman de Charette et du Roman de Saint Louis, Philippe de Villiers dessine ici le portrait d'une Jeanne loin des stéréotypes, celui d'une âme simple et portée par la grâce, tout entière vouée à la sincérité de son combat - à l'amour de son pays, la France.
Paris, le 3 novembre 1793. Après plusieurs mois de détention et une parodie de procès, Olympe de Gouges, condamnée par le Tribunal révolutionnaire, est la première femme à périr sous la guillotine à la suite de Marie-Antoinette.
Arrivée de sa province natale vingt ans auparavant, cette fille naturelle d'un poète, essayiste et dramaturge élu à l'Académie française, ambitionne d'embrasser la carrière littéraire, en dépit d'une éducation qui ne l'y prépare pas.
Dans l'effervescence de ce siècle des Lumières, tandis que l'on repense la place de l'homme au sein de l'univers, Olympe songe à celle des femmes et plus largement des opprimés. Son instinct politique s'éveille ; sa plume se fait acerbe. Elle devient une pionnière de ce que l'on nommera ultérieurement le féminisme, tout en s'insurgeant contre l'esclavage à travers des pamphlets et des pièces de théâtre.
La Révolution génère un formidable élan d'espoir, l'incitant à se jeter à corps perdu dans la bataille avec un courage et une détermination qui forcent le respect.
Éblouissante en un combat que Karin Hann nous restitue dans un récit alerte et documenté, cette femme au destin romanesque, trop souvent méconnue, nous émeut, nous interroge et nous emporte indéniablement vers un idéal qu'elle aura incarné jusqu'à son dernier souffle : l'audace de la liberté.
Le vicomte Antoine d'Aure, grand écuyer de la nation, prophète des cavalcades à travers bois, de la vitesse et du grand air, devra-t-il céder sa couronne de « roi des centaures » à François Baucher, théoricien des joies austères du manège et des allures rassemblées, idole du cirque parisien ?
Tout oppose ce politique et ce visionnaire, célèbres et acclamés comme des divas : pendant des années leur querelle emplira les journaux et les conversations, divisera l'armée sur des choix stratégiques, et partagera en deux camps inconciliables une France romantique passionnée par l'équitation, qui devient le loisir élégant par excellence et conquiert le public féminin.
La mort, la malchance et le bon plaisir des princes trancheront cette lutte indécise. Des décombres du Premier Empire jusqu'au début du Second, à travers les tumultes et les révolutions, Bertrand-Pierre Galey fait revivre une époque enivrée du bonheur que donnent à ceux qui les aiment les chevaux, vrais héros de cette aventure.
1538. François Ier règne sur une cour fastueuse, influencé par sa maîtresse, la duchesse d'Étampes. Arrivée d'Italie, la jeune Catherine de Médicis a épousé Henri, deuxième fils du roi, mais devient, au décès prématuré de son beau-frère, dauphine de France. Intelligente et cultivée, elle comprend que son époux est fou amoureux de Diane de Poitiers, de vingt ans son aînée, détestée de la favorite. Les affrontements entre ces deux rivales ont des répercussions politiques considérables et allument les premiers bûchers des guerres de religion. Aidée d'Oriane de Vaudricourt, laquelle renferme un secret, Catherine, dont la position est fragilisée parce qu'elle n'enfante pas, devient l'enjeu de cette lutte effroyable et doit oeuvrer sans relâche à déjouer complots et trahisons.Éclairage inédit de cette femme hors du commun, attachante et étonnamment moderne, dans un XVIe siècle sensuel et envoûtant.
Après l'assassinat en 1877 du chef de guerre des derniers Sioux rebelles Crazy Horse, Washington décide de nommer dans le Dakota du Sud le jeune docteur Valentine McGillycuddy comme agent indien de l'agence des Sioux oglalas, bientôt rebaptisée réserve de Pine Ridge.
L'homme, honnête et sans détours, va connaître les pires années de sa carrière au service du gouvernement. Ses nouvelles fonctions vont le confronter au chef oglala Red Cloud, une forte personnalité, retors, autoritaire, à l'esprit insaisissable et dont le pouvoir et l'ascendant sur les siens, que les Blancs pensaient briser après son enfermement dans la réserve, demeurent plus fort, que jamais. Dans un style envoûtant, convaincant de par l'exactitude des faits, l'authenticité des personnages, O'Brien décrit minutieusement les circonstances de la politique et des tensions des premiers jours de la réserve, au moment où McGillycuddy, le fonctionnaire qui fit l'objet du plus grand nombre d'enquêtes en Amérique, presse les Sioux d'adopter une économie agricole.
Le jeune agent va en effet devoir affronter, outre la corruption et les prébendes, une opposition larvée, parfois rude et menaçante qui va pendant plusieurs années le mettre dans une position difficile vis-à-vis de ses collègues du bureau de Pine Ridge, des rares Indiens qui se sont mis de son côté, et du gouvernement dont l'un des enjeux des prochaines élections présidentielles concerne la politique du ministère de la Guerre quant à l'administration des réserves indiennes et notamment l'aigu problème sioux que pose Red Cloud à Washington.
Le face-à-face entre les deux hommes restera unique dans l'histoire d'un agent de réserve et son dénouement s'achèvera dans un déchirement qui incarnera à jamais le terrible symbole de la tragédie des Grandes Plaines d'Amérique.
A priori, rien ne prédisposait Aurélie à embrasser la carrière de voyageuse au long cours. En Normandie où elle vit avec ses quatre enfants, les femmes de la bonne société tiennent sagement leur rang. Sauf qu'elle a pris goût à l'aventure aux côtés d'Antoine, son mari, un égyptologue renommé.
A la faveur d'une mission confiée par le roi des Français, elle se jette à corps perdu, avec toute sa famille, dans cette périlleuse entreprise, qui les emmènera de la Russie à l'Egypte, défiant dangers et ennemis.
Dans l'éblouissant St Petersburg du règne du tsar Nicolas Ier, sa destinée va se confondre avec celle du Prince Nicolas Cherbatov, le trop séduisant cousin de son mari. Elle retrouve aussi le mystérieux Cavalier Noir, au passé si douloureux. Son coeur la portera jusqu'aux pieds des pyramides d'Egypte et de leurs secrets.
Dans le désert, l'heure des choix et des drames est arrivée. Tous devront affronter leur destin dans la tourmente des grands bouleversements de ce milieu du XIXème siècle.
1615. Anne d'Autriche, infante d'Espagne, quitte son pays natal pour lier son destin à celui de Louis XIII. Ses espoirs seront vite anéantis : tenue à l'écart des affaires de l'État par son époux et sa belle-mère, tous deux jaloux de leurs prérogatives, elle découvre par ailleurs le peu d'attirance du roi pour le beau sexe. Sa vie devient un enfer.Une entrevue galante, à la nuit tombée, avec le séduisant duc de Buckingham fait scandale dans les cours européennes et déchaîne la fureur d'un souverain humilié. Le cardinal de Richelieu, qui gouverne la France d'une poigne de fer, espionne désormais la reine sans relâche, alors que la duchesse de Chevreuse multiplie les intrigues autour d'elle, provoquant de graves crises qui ébranlent le trône. Parvenir à embrasser les intérêts de la France et se sentir enfin reine, tel sera l'enjeu douloureux d'Anne d'Autriche jusqu'à la naissance de son fils, le futur Roi-Soleil.Du jardin d'Amiens à la conjuration de Chalais, du siège de La Rochelle à la journée des Dupes, Karin Hann met en scène les années tourmentées du règne de Louis XIII, où les ambitions s'affrontent tandis que la famille royale se déchire. Dans ce chaos à la fois intime et politique dominé par les passions, la raison saura-t-elle être souveraine ?
Karin Hann, doctorante en lettres, est membre du Grand Prix du roman historique et l'auteur des romans historiques Althéa ou la Colère d'un roi (Robert Laffont, 2010), Les Lys pourpres (2012) et Les Venins de la Cour (2013) aux Éditions du Rocher. Elle est aussi membre du jury du prix Marcel Pagnol et auteur de Marcel Pagnol, Un autre regard (2014) aux Éditions du Rocher.
14 juin 1830 : trente-sept mille fantassins et cinq cents cavaliers débarquent à Sidi-Ferruch pour soumettre le dey d'Alger. Parmi eux, un jeune provincial, le comte Philippe de Brassac. Éleveur et féru de chevaux, il s'engage non pour aller faire la guerre, mais pour vérifier ses intuitions sur les qualités exceptionnelles de ces infatigables petits chevaux d'Afrique du Nord qu'on appelle les barbes.Après bien des intrigues et des péripéties, il parvient à entrer en contact avec Abd el-Kader, qui n'est pas encore un adversaire déclaré. Âgé seulement d'une vingtaine d'années, le jeune cheikh aux yeux bleus est déjà un personnage puissant, réputé pour sa piété et sa sagesse, mais aussi pour ses connaissances d'homme de cheval. Le comte de Brassac trouvera auprès de lui bien plus que ce qu'il était venu y chercher, en rencontrant Atika, une de ses proches...Des rives de la Dordogne au désert algérien, Alain Gouttman retrace, à travers les aventures de son héros, les débuts de la Conquête, de l'arrivée du corps expéditionnaire jusqu'au massacre de Laghouat en décembre 1852. Il incarne, à travers le destin tragique du jeune couple, l'impossible histoire d'amour qu'essaient de vivre depuis bientôt deux siècles la France et l'Algérie.
La Fille d'Abd el-Kader est la première oeuvre romanesque d'Alain Gouttman (1942-2014), historien et spécialiste du Second Empire. Restée inachevée, elle a été complétée et enrichie par la nouvelliste Claire Veillères, lauréate 2017 de l'Académie française.
Héroïne tragique, controversée, incomprise, victime et coupable à la fois, Charlotte Corday suscite, aujourd'hui encore, polémiques et interrogations. Deux cent vingt ans plus tard, le personnage continue d'intriguer Ecrit à la première personne, Le Roman de Charlotte Corday se présente sous la forme d'une confession intime imaginaire. La jeune femme, qui se prépare à partir pour Paris, se raconte et convoque ses souvenirs. Le livre prend fin à l'instant où Charlotte Corday s'apprête à frapper à la porte du citoyen Marat, quand tout est alors possible.
Un thriller historique de la Renaissance, résolu au XXIee siècle.
Ce véritable thriller historique, mené tambour battant, plonge le lecteur dans une histoire fascinante. Quand l'amour et la passion bouleversent ce que l'on croyait savoir des origines d'une certaine royauté.
Une jeune femme et un homme d'âge mûr, sans vraiment savoir pourquoi, choisissent de lier leur sort à celui de quelques centaines de pur-sang arabes d'un grand haras polonais, ballottés, pendant toute la seconde guerre mondiale, entre l'est et l'ouest.
Avec eux, ils fuient d'abord les Allemands, puis les Soviétiques, jusqu'à se retrouver au coeur d'une Allemagne en pleine débâcle, sous le grand bombardement de Dresde ou dans des wagons réquisitionnés par Himmler, le chef des SS. Pour l'un et l'autre, il s'agit d'un second exode, après celui qu'ils ont subi vingt ans plus tôt, au lendemain de la révolution russe. Comme les hommes, les chevaux sont frappés par la guerre, mais différemment.
Ils la traversent avec un mélange de courage opiniâtre, de souffrance mais aussi d'indifférence souveraine. Quant aux héros du roman, ils se demandent si ce qu'ils font a un sens. Pourquoi, au milieu d'un monde qui s'écroule, privilégier l'accessoire, trouver une sorte de refuge auprès d'animaux étrangers à la folie de l'histoire ? Si les deux héros principaux sont imaginaires, la plupart des autres personnages du livre ont réellement existé, et l'histoire de cet invraisemblable exode est strictement conforme à la réalité historique.
En cette année 1212, au comté de Champagne, Gauthier et sa soeur Alix aiment depuis toujours Amaury.
Lui, d'une bouillante amitié, elle, d'un fol amour. Tous trois se sont juré de rallier la croisade des enfants. En effet, depuis que Saladin, le sultan d'Égypte, a repris aux croisés la ville de Jérusalem, une armée de dix mille enfants fous s'est dressée, rêvant de reconquérir, à mains nues, la cité de Dieu. Entre massacres, terreur, viols et famine, le cortège martyr traverse la France de Saint-Denis à Marseille.
Malgré la mort brutale de leur ami, les deux adolescents, aspirés par l'épopée sanglante et hallucinée, ne rompront pas leur serment. Guidés par le Chevalier de lumière auquel les lie un pacte de sang, ils iront, de la nuit des épreuves, jusqu'au terme de leur destinée, dans l'île de Chypre, aux parfums envoûtants de mille et une nuits.
La culture juive est omniprésente dans cet ouvrage, à la fois chronique familiale et roman d'aventures, consacré aux tribulations de deux familles juives d'Europe centrale, les Jackson et les Parocki. Nous sommes à la fin de la Seconde Guerre mondiale, et les groupes sionistes les plus divers rêvent d'en découdre avec les Anglais, dont la tutelle sur la Palestine est de plus en plus mal supportée. On suit, tout au long de l'ouvrage, l'évolution des rapports politiques entre les Juifs établis sur cette Terre sainte entre toutes et les les autorités britanniques, ainsi qu'avec les Arabes, tant ceux de Palestine que ceux des pays environnants. Dans des pages magistrales, l'auteur décrit le vote de l'ONU et les dessous anecdotiques qui décidèrent du partage du mandat britannique et donna naissance à l'Etat d'Israël. Aussi tout le roman est-il construit comme un crescendo, tous les éléments s'imbriquant successivement pour aboutir à cette apothéose, la création d'un foyer national juif indépendant, promis par la Grande-Bretagne dès 1917.
Mais, autant que cela, plus que cela, ce livre est aussi un compte rendu de la vie de deux familles, du double mariage qui unira leurs quatre enfants, des différences culturelles entre Juifs "américanisés" et Juifs conservant, sur les rivages de la Méditerranée, les traditions du Yiddishkand de la Mitteleuropa. Le lecteur sera ainsi convié à voyager de Paris à Tel-Aviv de New York à Jérusalem, de Marseille au Havre, le tout dans la période de l'immédiat après Seconde Guerre mondiale. Une période d'espoir après la libération du joug nazi, et les débuts de la reconstruction. Un grand roman aussi interessant et informatif sur le plan historique qu'attachant par ses personnages.
cette maison, la plus ancienne de montmartre - et désormais son musée - est un cas unique.
elle a, depuis le xviie siècle, abrité des gens de scène, peintres et graveurs, écrivains, hommes politiques. de la roze de rosimond, le successeur de molière, à andré antoine, le fondateur du théâtre moderne. le père tanguy, humble marchand de couleurs, qui lança les impressionnistes et mourut juste avant qu'ils ne fissent tomber des pluies d'or. puis auguste renoir, venu avec une bande d'amis peindre le moulin de la galette et quelques autres chefs-d'oeuvre.
suzanne valadon, géniale, séductrice, flaireuse de talents. mais empoisonnant bientôt le voisinage avec son fils utrillo et son mari utter, deux autres grands de la peinture. les amis othon friesz et raoul dufy. poulbot, aussi fantaisiste que les mômes de ses dessins. emile bernard, grand peintre et écrivain, admirant son voisin léon bloy, illustre auteur catholique, puis brouillé avec lui comme presque tout le monde.
le poète reverdy au temps de ses amours avec chanel. le graveur galanis dans son fabuleux désordre. les anarchistes vrais et faux, et surtout almereyda, débutant dans la dérision, finissant dans le tragique de la grande histoire. d'autres encore, tous talentueux et originaux. et les habitués : satie, degas, max jacob, carco, mac orlan, malraux. pareil destin, pour une maison, méritait bien que la parole lui fût donnée.
En mai 1941, Hitler renonce à attaquer l'Union soviétique. Soulagée de ce puissant ennemi, l'Allemagne ne perdra pas la guerre.
Bernard du Boucheron récrit l'Histoire avec une verve iconoclaste. D'un ton sarcastique et tranchant, il attente à l'imagerie sacrée de l'Histoire de la France occupée pendant la Deuxième Guerre mondiale.
Sous la présidence d'un successeur inattendu de Pétain, on collabore sans ardeur et on résiste sans conflit. C'est désormais en allemand que les écoliers récitent leurs classiques. La délation fleurit. Le retour à la terre, avec ses steaks de lombrics et ses gâteaux d'insectes, annonce les délires écologistes du XXIe siècle.
Qui, et de quelle manière, mettra fin à ce cauchemar ?
Kiev, hiver 2004, en pleine révolution orange, Marina et sa fille Oxana prennent la route pour l'aéroport. A travers les vitres du taxi défilent paysages, rêves et souvenirs. Marina se remémore la catastrophe de Tchernobyl, la chute du communisme, et évoque, entre tendresse et dérision, son attachement pour son pays, déchiré entre ses racines, son passé soviétique et ses aspirations démocratiques.
Hiver 1832. Le curé d'Orly est brusquement appelé au chevet de l'ancien maire, Valentin Chévetel, agonisant. S'engage alors entre les deux hommes un invraisemblable et rocambolesque échange durant lequel Chévetel s'accuse des plus sordides trahisons et des plus basses manipulations pour anéantir la contre-révolution en Bretagne, la chouannerie, et assassiner son chef, le marquis de La Rouerie, héros de la guerre d'indépendance américaine et ami de Washington.
Véritable thriller historique, fondé sur des faits authentiques, ce récit, fait de rebondissements stupéfiants, révèle la face obscure de certains révolutionnaires, et non des moindres (Danton, Marat, Robespierre...), animés des plus vils sentiments (jalousie, veulerie, cupidité...), et permet de mieux appréhender cette période clé de l'histoire de France, idéalisée de nos jours par certains, décriée par d'autres.
1669, aux écuries de Saint-Germain, monsieur Jean, le maréchal du duc de Lude, présente à la Cour les chevaux que le Bey de Tunis a envoyés en présent au roi Louis XIV. Caché dans le foin, un témoin d'une douzaine d'années, Gaspard, est fasciné par ce qu'il aperçoit. Des chevaux, il en a déjà vu des centaines. Mais là, le spectacle lui coupe le souffle. Il vient de tomber sous le charme du Turc, un petit étalon alezan brulé dont la fougue et la beauté ne sont en rien comparables à tout ce qu'il connaît cdéjà : Gaspard vient de découvrir ce qu'est le sang , et cela le marquera pour toujours. Désormais, son destin sera lié aux chevaux : Gaspard deviendra un des plus brillants vétérinaires et écuyers de son époque. Inspiré de la vie d'un des plus grands hommes de cheval du temps de Louis XIV, Gaspard de Saunier, ce roman picaresque a été écrit par un des meilleurs spécialistes de la littérature équestre, Philippe Deblaise. Fondateur de la librairie Philippica, bien connue des amateurs de livres anciens, Deblaise est non seulement un expert mondialement respecté, mais aussi un éleveur de chevaux passionné. Avec ce premier roman, il mène ses deux passions, la littérature et la pratique des chevaux, un peu comme Gaspard de Saunier qui partagea sa vie entre l'écriture et l'équitation. Si bien qu'on ne sait plus qui, de Gaspard Deblaise ou de Philippe de Saunier détient la clé de ce grand roman de culture et d'aventures.
En ce 6 décembre 1830, Eugène Delacroix, qui a écouté la veille la Symphonie fantastique de Berlioz, se retrouve amer et incertain. Au terme de cette année romantique par excellence, l'année d'Hernani et de la révolution de juillet, il se voit contraint de terminer la Bataille de Nancy, composition historique destinée à cette ville et commandée par le comte de Martignac, ministre de l'Intérieur de Charles X à présent en exil.
Le coeur n'y est pas. Au cours d'une promenade qui l'a mené jusqu'aux Grands Boulevards, il décide, pour stimuler sa création, d'écrire un roman historique qui racontera le destin du personnage central de son tableau, ce chevalier qui perce de sa lance Charles le Téméraire le 5 janvier 1477.
Amateur des opéras de Rossini, lecteur assidu des romans de Walter Scott qu'il a plusieurs fois illustrés, ami d'Hugo, de Dumas, de Théophile Gautier qui sont venus réciter devant ses plus belles toiles, Delacroix va utiliser les conflits douloureux et les ressorts inattendus du drame romantique : un héros farouche et tourmenté qu'il imprègne de son propre destin, des comparses hauts en couleur, des intrigues ténébreuses, des filiations secrètes, le tout illustré par ses propres tableaux et ceux de ses meilleurs aînés, tels Rembrandt, Jérôme Bosch, Bruegel, Van Goyen, Vermeer.
1914.
l'été brûle sur l'europe, et la tourmente s'abat sur la petite tribu créole réfugiée à saint-nom. elle y avait repris le mode de vie libre et passionnée de trinity, dont elle a emporté le souvenir impérissable en quittant la louisiane après la guerre de sécession, mais l'histoire va de nouveau bouleverser l'existence de ses membres : c'est la guerre... régis devient pilote, vivra l'aventure des pionniers de l'aviation; pierre n'aura pas la chance, lui, de s'en sortir indemne, et le naufrage du lusitania ajoutera aux souffrances de la famille, à nouveau écartelée entre son attachement à la france et sa nostalgie de l'amérique.
mais tous ces mondes vont à nouveau se trouver réunis quand les fils de berthilde, revenus vivre à la nouvelle-orléans, débarquent à saint-nazaire sous l'uniforme américain, en 1917, et que tam et rosebud rapportent au domaine les souvenirs émerveillés de leur séjour en afrique. la chronique de la famille s'enrichit de nouveaux épisodes de bonheur et de souffrances qui lui font traverser, d'un amour à un chagrin, d'une tristesse à une naissance, ces années de chaos qui culmineront lors du krach de wall street, en 1929, prélude à la crise économique dont une nouvelle guerre mondiale sera le dénouement, menant à la ruine, encore une fois, le clan des créoles...
comme pour les deux premiers tomes de cette saga, jackie landreaux s'est inspirée ici de l'histoire de sa famille - les landreaux et les d'aquin, ses ancêtres, furent de grandes figures de la louisiane française. elle a raconté dans le grand choix (jmg éditions, 2002) comment elle avait retrouvé les témoignages de ce passé.