À propos

« Je crois sincèrement que la meilleure critique est celle qui est amusante et poétique ; non pas celle-ci, froide et algébrique, qui, sous prétexte de tout expliquer, n'a ni haine ni amour, et se dépouille volontairement de toute espèce de tempérament ; mais, - un beau tableau étant la nature réfléchie par un artiste, - celle qui sera ce tableau réfléchi par un esprit intelligent et sensible. [...] Pour être juste, c'est-à-dire pour avoir sa raison d'être, la critique doit être partiale, passionnée, politique, c'est-à-dire faite à un point de vue exclusif, mais au point de vue qui ouvre le plus d'horizons. » Baudelaire, ainsi, est tout entier présent dans ces Ecrits sur l'art qui sont l'autre versant de son oeuvre et, en effet, selon son voeu, ouvrent bien plus d'horizons. Car dans ces pages écrites de 1845 à ses dernières années, ce n'est pas simplement le critique d'art des Salons que l'on découvre, mais le théoricien du romantisme et de l'imagination, du beau et du comique dans l'art, et finalement l'écrivain de cette modernité qu'il définit - et qui pour nous s'ouvre avec lui.


Edition de Francis Moulinat.


Rayons : Arts et spectacles > Généralités sur l'art > Essais / Réflexions / Ecrits sur l'art


  • Auteur(s)

    Charles Baudelaire

  • Éditeur

    Le Livre De Poche

  • Distributeur

    Hachette

  • Date de parution

    24/06/1992

  • Collection

    Le Livre De Poche

  • EAN

    9782253060901

  • Disponibilité

    Disponible

  • Nombre de pages

    528 Pages

  • Longueur

    17.8 cm

  • Largeur

    11 cm

  • Épaisseur

    2.5 cm

  • Poids

    280 g

  • Support principal

    Poche

Charles Baudelaire

En 1827, son père meurt mais cet homme lettré, épris des idéaux des Lumières et amateur de peinture, peintre lui-même, lui laisse un héritage spirituel. Un an plus tard, sa mère se remarie avec le chef de bataillon Aupick. Renvoyé du lycée pour une vétille en 39, Baudelaire choisit de mener une vie en opposition aux valeurs bourgeoises incarnées par sa mère et son beau-père. Il entreprend un voyage vers les Indes qui écourté, imprégnera pourtant son imaginaire (amour de la mer, vision d'un ailleurs exotique). De retour à Paris, il s'éprend de Jeanne Duval, jeune mulâtresse, avec laquelle il connaîtra tous les charmes et le amertumes de la passion. Dandy endetté, il est placé sous tutelle judiciaire et connaît dès 1842, une vie misérable. Il commence alors à composer plusieurs poèmes des Fleurs du mal. Critique d'art et journaliste, il combat les formes exaltées du romantisme. En découvrant, puis en traduisant l'oeuvre de Poe, il trouve l'esthétique de la poésie pure, quête du beau perçu par l'imagination . En 48, il participe aux barricades mais est surtout préoccupé d'aller fusiller... Aupick. Les Fleurs du mal paraissent en 1857 et le recueil est en partie condamné "pour outrage à la morale publique et aux bonnes moeurs". La nouvelle édition de 61 sera enrichie et restructurée mais aussi amputée des six plus beaux poèmes qui ont été interdits par le juge Pinar.
Le poète part alors pour la Belgique et se fixe à Bruxelles où il prépare un pamphlet contre ce pays qui figure à ses yeux une caricature de la France bourgeoise.Il meurt d'aphasie et de paralysie en 1867.

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